Première édition de la traduction française de J.-B. Le Febvre de Villebrune de l’œuvre principale d’Athénée « Le livre des Deipnosophistes » ou le Banquet des Savants. Brunet, I, 536 ; Picot, Livres du Baron de Rothschild, II, 1901.
L’œuvre se rattache à la tradition du genre « symposiaque », illustrée magistralement par le Banquet de Platon et continuée par le Banquet de Xénophon.
« Si Platon et Xénophon n’avaient saisi qu’un seul moment du festin, celui des libations (potos), Athénée, au contraire, saisit également celui qui le précède, c’est-à-dire le festin proprement dit (deipnon) ; mais sa présentation manque de la vivacité théâtrale de Platon et du pittoresque réalisme de Xénophon. Le banquet se déroule à Rome, à l’occasion des « Parilia » : les savants qui y prennent part discutent des sujets les plus variés, seule la politique n’est pas abordée, car Athénée et ses amis baignent dans l’atmosphère de la « Pax romana » et sont tous conformistes. En dépit de sa prolixité, l’œuvre est d’une inestimable importance ; sans elle, des chapitres entiers d’histoire et de vie helléniques feraient défaut et nous en saurions encore bien moins sur la comédie ancienne et nouvelle. Les « Deipnosophistes » se placent aussi dans la grande tradition de l’érudition du langage qui va de l’œuvre d’Aristarque à celle de Suidas : leur contribution dans le domaine du vocabulaire est en effet très précieuse. » Maria Teresa Chianura.
L’œuvre se rattache bien sûr à la gastronomie par le nombre de mets décrits.
Bel exemplaire, imprimé sur grand papier vélin, conservé dans ses reliures en maroquin rouge décoré de l’époque.