MOLIERE, J.-B. Poquelin. Les Facheux. Comédie. Représentée sur le Theatre du Palais Royal.

Prix : 12.500,00 

Édition originale des « Facheux » qui furent représentés le 17 Août 1671 au château de Fouquet en présence de Louis XIV, l’un des succès les plus vifs de Molière.

Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière.

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UGS : LCS-18098 Catégorie :

Paris, Gabriel Quinet, 1662.

In-12 de (11) ff., pp. 9 à 76, (1) f. d’extrait du privilège.

Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, roulette intérieure dorée, filet doré sur les coupes, tranches dorées. Reliure signée Trautz-Bauzonnet.

144 x 88 mm.

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Précieuse édition originale des « Facheux » première comédie-ballet composée par Molière.

Guibert, I, p.75 ; Lacroix n°7; Tchemerzine, IV, 770 ; Ruble, 357.

Cette comédie-ballet fut représentée pour la première fois le 17 août 1661 à Vaux-Le-Vicomte dans le château de Fouquet, en présence de Louis XIV.

Cette pièce compte parmi les plus recherchées de Molière, son impression ayant été perturbée par l’arrestation de Fouquet.

« Une anomalie singulière se remarque dans la pagination.

L’exemplaire est composé de cahiers comportant chacun 6 feuillets. Le premier cahier signé A commence au titre et se termine au verso de l’Epistre au Roy, lequel est blanc. Le deuxième cahier signé A commence par la Préface et se termine page 10, c’est-à-dire au verso du premier feuillet de la pièce. Normalement, cette page 10 devrait être chiffrée 12, le recto étant 11. Or ces 2 pages n’existent pas puisque la pagination saute de 10 à 13, la page 13 étant signée B, début du troisième cahier.

Plusieurs suppositions ont été faites, mais à notre avis, celles de Paul Lacroix et de Le Petit nous paraissent seules valables.

Il est en effet probable que la pièce ayant été jouée d’abord à la fête de Vaux dans le château du Surintendant Fouquet une dédicace avait été préparée par Molière à l’intention de ce dernier.

La Préface et le Prologue devaient peut-être aussi faire allusion à Fouquet. Mais la disgrâce du Surintendant étant survenue brusquement trois semaines après la représentation, le 5 septembre exactement, Molière dut attendre, avant de se décider à prendre son privilège et faire imprimer la pièce, d’être fixé sur l’attitude définitive du Roi à l’égard de son Surintendant. C’est ce qui peut expliquer le retard apporté à l’impression de la pièce (18 février 1662).

Quand il fut certain que le Roi persistait dans son attitude il modifia rapidement sa dédicace, la Préface et le Prologue et supprima la dédicace à Fouquet. L’irrégularité de pagination ne peut avoir d’autre cause que la hâte avec laquelle ont été opérés ces changements. » (Guibert, I, p.77)

Le Privilège, daté du 5 février 1662 est accordé au Sieur Molière, puis cédé par lui à Guillaume de Luyne, lequel le partagea ensuite avec Ch. de Sercy, Jean Guignart (sic), Cl. Barbin et G. Quinet.

L’achevé d’imprimer est du 18 février 1662.

« Le Petit note dans sa Bibliographie des Principales Editions Originales (1888) qu’il n’a pas vu d’exemplaire dont la dernière page soit chiffrée 52 au lieu de 76.

Nous sommes assez surpris de cette constatation car tous les exemplaires que nous avons vus, sauf un seul, comportent l’erreur de pagination, le nôtre y compris. Il existe donc deux tirages de cette édition, l’un avec la faute, l’autre sans la faute. » (Guibert).

En fait, « Les Fâcheux » furent conçus, composés, appris et représentés en 15 jours au cours des fêtes somptueuses qui se déroulèrent au palais de Fouquet. La comédie plut tant à Louis XIV qu’il daigna y collaborer. Molière profita des conseils du Roi et modifia sa pièce en conséquence.

« Les Fâcheux » inaugurent la série des pièces à grand spectacle, mêlées de ballets, qui plaisaient à Louis XIV, et qui devaient aboutir 10 ans plus tard à la formule de l’opéra. La comédie a un tour nettement satirique ; tous ces fâcheux sont des personnages de la cour de France qui devaient être fort reconnaissables.

Le charme de la pièce vient de la succession piquante de scènes prises sur le vif.

L’une des pièces les plus recherchées de Molière.

Parmi les 17 originales de Molière possédées par Guy Pellion, toutes reliées en maroquin du XIXe siècle, Les Facheux suscitèrent la plus haute enchère avec Le Tartuffe, Les Fourberies de Scapin et L’Etourdi.

Dans le catalogue de la grande librairie Morgand et Fatout de mai 1876, les originales de L’Estourdy et des Fâcheux, toutes deux reliées en maroquin de Trautz-Bauzonnet, étaient respectivement cataloguées 1 350 et 1 800 F or.

Bel exemplaire de la bibliothèque Bernard Jean.

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Auteur

MOLIERE, J.-B. Poquelin.