Edition originale du célèbre et premier grand roman de Victor Hugo. Carteret, I, pp. 400-402 ; Escoffier 870 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXè siècle, IV, 256-257.
Exemplaire de la seconde tranche, avec le nom de l’auteur figurant sur le titre et la mention fictive « Seconde édition » au-dessous du titre.
« Depuis que l’exemplaire de Gosselin est passé en vente publique (Vente Leroy, 26-27 mars 1931, n° 328), il n’y a plus de discussion possible sur le fait que la mention d’une deuxième ou troisième édition n’enlève rien au caractère d’édition originale d’un livre. L’exemplaire Gosselin-Leroy portait en effet sur une quatrième édition de Notre-Dame de Paris, 1831, la note autographe suivante : « Edition originale tirée à 1100 exemplaires qui ont été, suivant l’usage de la librairie à cette époque, divisés en quatre éditions. [Signé]. Charles Gosselin, éditeur » » . (Escoffier, Le Mouvement romantique, 870).
Michaux conclut de même dans le Bulletin du bibliophile, 1931 : « les exemplaires ainsi faussement désignés de seconde, voire de 3e édition appartiennent authentiquement à l’édition originale ».
« Cette édition originale, en bel état, est la plus rare de toutes les œuvres de l’auteur ; elle a eu un retentissement mondial, et c’est une des plus difficiles à se procurer de la période romantique » (Carteret).
Précieux exemplaire d’une grande pureté, sans rousseur, conservé dans une élégante reliure signée strictement d’époque.
L’association des relieurs Hering et Muller eut une durée très courte (1830-1834). En effet, ancien ouvrier de Thouvenin, Muller reprit l’atelier du maître à sa mort, en 1834.
On joint, reliée au début du tome 1, une lettre autographe de Victor Hugo (1 p. in-8) du 28 mars 1831 à M. Barbier, gérant du Correspondant, relative à l’envoi d’un exemplaire de Notre-Dame de Paris au journal, dont, dit Hugo, « l’opinion est une de celles qui ont à mes yeux le plus d’importance ».