L’Histoire de la conquête du Mexique par Cortez ornée de 14 planches,
reliée à l’époque pour Nicolas Roujault, Président au Parlement de Paris.
Des bibliothèques Maynon de Farcheville avec ex-libris armorié et de Fourqueux.
Paris, 1730.
Cortez, Fernand. Histoire de la conqueste du Mexique, ou de la Nouvelle Espagne. Traduite de l’Espagnol de Dom Antoine de Solis.
Paris, Par la Compagnie des Libraires, 1730.
2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (16) ff., 606 pp., (13) ff., 9 pl. dépliantes dont 2 cartes et 2 planches à pleine page ; II/ (6) ff., 560 pp., (11) ff., 3 pl. dépliantes.
Plein veau bond, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs richement ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure armoriée de l’époque.
165 x 95 mm.
Précieuse édition de l’histoire de la conquête du Mexique par Fernand Cortez ornée de 2 cartes dépliantes et de 12 estampes dont 10 dépliantes : « Carte du Mexique, golfe du Mexique, environs du lac du Mexique, vue du Rio de Canoas, l’Ile de Cuba au port St Jacques, vaisseaux de Cortez sur une plage, bataille dans la vallée d’Otumba, vue de Mexico, etc » Sabin 86478.
« L’Histoire des Indes Occidentales a pour fondement trois grandes actions qui peuvent être comparées à tout ce que les siècles passés ont produit de plus éclatant. La première est la navigation de Christophe Colomb, & la découverte du nouveau monde. La seconde, la conquête de la nouvelle Espagne, due à la prudence & à la valeur de Fernand Cortez ; et la troisième, l’entreprise de François Pizarre, avec les exploits de ses successeurs qui fournirent à l’Espagne l’Amérique Méridionale.
Quelque liaison que ces trois actions aient ensemble, il n’est pas aisé de les réunir sous une même narration, à cause de la confusion qui nait de la multitude des evenemens.
Dom Antoine de Solis a eu dessein d’éviter cet inconvenient, lors qu’il n’a voulu se charger d’écrire que l’histoire seule de la nouvelle Espagne, de laquelle il avait amassé quantité de relations & de mémoires, qu’il a placés dans un bel ordre, & auxquels il a joint de judicieuxes réflexions de morale & de politique.
Il a usé aussi d’une adresse singulière pour mettre dans un beau jour les actions de Fernand Cortez. Il commence par sa naissance, qu’il tira de Martin Cortez de Monroi, & de Catherine Pizarre Altamirano, décrit les occupations de sa jeunesse, ses études, ses voyages, & ses premiers exploits dans l’Isle de Cuba. De là il passe au choix que Diego Velasquez fit de lui pour commander la petite flotte destinée à la conquête de la nouvelle Espagne. Il raconte son départ de l’Isle de Cuba, & son arrivée aux terres qui dépendent de l’empire où Motezuma commandait alors […]. Antoine de Solis a jugé à propos de terminer son histoire à la conquête du Mexique, dans l’appréhension de ternir la gloire de son Héros par le récit des cruautez qu’il y exerça. Mais le Traducteur qui n’estait pas obligé aux mesmes égards, les a décrites en peu de mots dans sa préface, & y a fait un abrégé du reste de la vie de ce Conquérant. » (Journal des Scavans, 1691, pp. 337-340).
Ce récit de voyages est composé à l’aide de nombreux documents, de lettres de Fernand Cortez et de travaux de Lopez de Gomara et de Diaz del Castillo ; on y trouve une histoire détaillée des relations de Fernand Cortez et de Montezuma.
Très bel exemplaire relié aux armes de la famille Roujault, d’or à trois billettes de gueules : au chef d’azur, chargé de trois étoiles d’or. Guigard attribue ces armes à Vincent-Etienne-Nicolas Roujault, président au Parlement de Paris.
Des bibliothèques Maynon de Farcheville avec ex-libris armorié et de Fourqueux avec ex-libris.