GERVAISE DE LA TOUCHE Mémoires de Saturnin, écrits par lui-même, Nouvelle édition, corrigée & augmentée avec Figures. Première [et] seconde partie.

Rarissime exemplaire d’un tirage de grand format in-octavo d’une réédition, sous un nouveau titre, de l’illustre « Portier des Chartreux ». Pia, Les Livres de  l’Enfer, 622; Cohen 431.

Pia mentionne deux éditions à la date de 1787, l’une au format in-8 et l’autre au format in-18. Notre exemplaire comporte des caractéristiques des deux éditions : il a le même format que l’in-8, il est même plus grand que l’exemplaire décrit par Pia et que celui de la vente G. Nordmann (Première partie, n°156), il est tiré sur grand vergé bleuté à toutes marges et les gravures sont sur grand vélin blanc. De l’in-18, il a les caractéristiques suivantes : « 1787 » aux deux parties, le mot « patie » pour « partie » à la seconde page de titre. Notre exemplaire est donc d’un état intermédiaire entre les deux éditions, non décrit par Pia.

« Gervaise de Latouche (né à Moreuil, Somme, le 26 novembre 1715, mort à Paris en novembre 1782), avocat au Parlement de Paris, avait placé toute sa fortune dans la maison Guémené qui fit une retentissante faillite. Il a écrit des ouvrages fort licencieux : ‘Mémoires de Mlle Bonneval’, Amsterdam, 1738 ; ‘Hist. De dom B… portier des Chartreux écrite par lui-même’, 1750 ». Hoefer, G.E. – D.L.F., XVIIIe siècle.

Roman à succès de l’avocat au Parlement de Paris Gervaise de La Touche, publié vers 1741, ce livre relate la vie de Saturnin, surnommé par lui-même « Dom Bougre », et qui finit sa vie comme portier dans un couvent de frères Chartreux. Le titre de cet ouvrage à succès variera au gré des rééditions: tels Histoire de Gouberdom (anagramme de  » Dom Bougre « ), ou encore Histoire de Saturnin, Portier des Chartreux.

« C’est la plus belle édition que l’on puisse trouver de ce roman érotique et l’une des plus réussies dans les productions de Cazin ». (Cohen).

Elle est magnifiquement ornée de 24 figures très libres du peintre Antoine Borel, non signées, gravées par François Rolland Elluin. Pia déclare à propos des gravures qui illustrent cette édition de Cazin qu’elles comptent parmi les meilleures que l’on ait faites pour illustrer ce classique de l’érotisme.

« Les exemplaires en grand papier sont fort rares et généralement sur papier bleuté » (Cohen).

Un des très rares exemplaires en grand papier, tiré sur vergé bleuté avec les gravures sur fort vélin blanc.

Exemplaire exceptionnel de l’un des plus beaux érotiques du XVIII siècle.