PIGANIOL DE LA FORCE, J. A. Nouvelle Description de la France : Dans laquelle on voit le gouvernement general de ce royaume, celui de chaque province en particulier ; Et la Description des Villes, Maisons Royales, Châteaux, & Monumens les plus remarquables. Avec la distance des lieux pour la commodité des Voyageurs. Ouvrage enrichi de Figures en taille douce. Paris, Florentin Delaulne, 1718.
6 tomes en 6 volumes in-12 de : I/ (1) f. bl., (1) f. de titre, 10 pp., (15) ff., 462 pp., (28) ff., 1 frontispice, 4 gravures hors-texte dépliantes ; II/ (1) f. bl., (9), 504 pp., (31) ff., 7 gravures hors texte dépliantes ; III/ (1) f. bl, (5), 524 pp., (27) ff., 1 gravure hors texte dépliante ; IV/ (1) f. bl., (6), 527 pp., (30) ff., 1 gravure hors texte dépliante ; V/ (1) f. bl., (6), 574 pp., (29) ff. ; VI/ (1) f. bl., (6), 682 pp., (38) ff., 1 gravure hors texte dépliante. Petit trou dans une p. du tome 1 avec atteinte à qq. mots.
Reliés en plein veau blond, armoiries dorées au centre des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, coupes décorées, dentelle intérieure dorée, tranches rouges. Qq. discrètes restaurations sur les mors. Reliure de l’époque.
164 x 93 mm.
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Seconde édition originale augmentée du principal ouvrage de Piganiol de la Force, qui était à l’époque où il parut, le meilleur des ouvrages écrits sur cette matière; il avait été fait en grande partie d’après les notices que les intendants des provinces avaient rédigées pour l’instruction du duc de Bourgogne. Hérissant, Bibl. Physique de la France, p. 36.
L’auteur donne un tableau vivant et précis de la France à cette époque. L’ouvrage est illustré d’un frontispice et de 14 figures et plans gravés par Hérisset d’après Delamonce.
« Piganiol de la Force appartenait à une famille noble, il fut nommé sous-gouverneur des pages du comte de Toulouse. Il s’appliqua avec ardeur à la géographie et à l’histoire de la France, et entreprit plusieurs voyages qui lui servirent à donner des différentes provinces une description exacte et complète. Ses ouvrages ont eu un grand succès, qu’il faut attribuer surtout à l’estime générale dont jouissait l’auteur. ‘Il joint, a écrit de lui Lenglet-Dufresnoy, à un savoir profond et varié une grande probité, beaucoup d’honneur et tout le savoir-vivre d’un courtisan’. »
Précieux exemplaire de Samuel Bernard, le célèbre financier de Louis XIV et Louis XV. Il est parfaitement conservé dans de jolies reliures du temps en veau blond à ses armes.
« Samuel Bernard (1651-1739) acquit sous le ministère Chamillart une fortune immense, qu’on évalue à trente-trois millions de capital ; il vint plusieurs fois au secours du gouvernement, et prêta des sommes considérables à Louis XIV et à Louis XV. Le premier de ces deux monarques n’avait pas dédaigné, à l’époque de la guerre de la succession d’Espagne, de s’adresser personnellement à Samuel Bernard, et de lui dire les choses les plus flatteuses. Le traitant crut avoir droit au même honneur de la part de Louis XV : “Quand on a besoin des gens, c’est bien le moins, dit-il, qu’on en fasse la demande soi-même.” Il fut en effet présenté au roi, qui lui parla avec bienveillance, et chargea un seigneur de la cour de lui faire visiter la demeure royale. On rit, il est vrai, de ses manières un peu bourgeoises ; ce qui ne l’empêcha pas de prêter les millions demandés. Bernard était charitable, et avançait quelquesfois des sommes considérables sans la certitude de les voir remboursées. Il prêta plus de 10 millions, et parmi les emprunteurs se trouvaient en grand nombre des militaires pauvres. Il n’est pas prouvé qu’il fût d’origine juive, comme on l’a prétendu. On l’a anobli et créé chevalier. Il était superstitieux, dit-on, et croyait son existence attachée à celle d’une poule noire : il mourut en effet en même temps que ce volatile ».
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