[CHATEAUBRIAND, LAMARTINE, CASTELBAJAC, VILLELE, ETC.] Le Conservateur.

Vendu

Rare réunion du journal ultra-royaliste « Le Conservateur »
Rare collection complète des 78 livraisons du journal ultra-royaliste Le Conservateur dont Chateaubriand fut le cofondateur. « La masse faisait la force, le génie faisait l’éclat. Jamais écrit périodique n’en eut davantage. » Lamartine.

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Paris, Le Normant Fils, 1818-1820.

Livraisons 1 à 78 (complet) en 6 volumes in-8 de : I/ 632 pp. ; II/ 656 pp., erreur de numérotation pp. 97 à 112 sans manque ; III/ 624 pp., dernier f. de table déchiré ; IV/ 640 pp. ; V/ 632 pp., le 16e cahier a été relié par erreur à l’époque en double par le relieur à la place du 15e cahier; VI/ 640 pp. Relié en demi-veau vert, dos lisses ornés de filets dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.

203 x 123 mm.

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Rare collection complète des 78 livraisons du journal ultra-royaliste « Le Conservateur » dont Chateaubriand fut le chef de file.

Face au succès du journal libéral La Minerve, le parti royaliste ne voulait pas rester désarmé et ses membres décidèrent donc de la création d’un journal qu’ils nommèrent Le Conservateur.

Les premiers fondateurs du périodique furent MM. de Bruges, de Talaru, de Polignac, de Vitrolles, rejoints par la suite par MM. de Chateaubriand, Fiévée, de Villèle… Cet organe réunit d’octobre 1818 à mars 1820 les meilleures plumes du parti des ultras : le cardinal de la Luzerne, l’abbé de Lamennais, le duc de Fitz-James, le marquis d’Herbouville, le comte de Salaberry, les vicomtes de Bonald et de Castelbajac, Genoude, Berryer fils, etc.

Ainsi fut fondé le journal dont le premier numéro parut le 8 octobre 1818, accompagné de la devise « Le Roi, la Charte et les Honnêtes Gens ». Ce numéro s’ouvrait par une lettre de l’éditeur à Chateaubriand suivie d’une réponse de ce dernier dans laquelle il exposait avec son talent ordinaire le plan du nouveau journal et la ligne qu’il comptait suivre. « (…) le Conservateur soutiendra la religion, le Roi, la liberté, la Charte et les honnêtes gens, ou ni moi ni mes amis ne pouvons nous y intéresser « . Il rencontra à la fois un vif succès de presse mais aussi d’opinion puisqu’il eut un impact notable sur le public. Le journal fut tiré à trois mille exemplaires lors des premières livraisons, puis il oscilla entre sept mille et huit mille cinq cents à partir de novembre 1818. Il cessa de paraître, lorsque la censure fut rétablie en février 1820 à la suite de l’assassinat du duc de Berry. Cette résolution fut annoncée aux souscripteurs par une lettre de Chateaubriand achevant la 78e et dernière livraison. C’est dans ce recueil justement célèbre, foyer ouvert à tous les regrets, à tous les ressentiments, à toutes les exagérations des ultras, qu’il faut surtout chercher la politique royaliste pendant les 18 mois qu’il vécut. A sa dissolution, quelques-uns de ses rédacteurs, en tète desquels était Lamennais, fondèrent Le Defenseur (1820-1821) (Hatin, pp. 338-340).

Dans ses Mémoires d’Outre-tombe, Chateaubriand estime que la « révolution opérée par ce journal fut inouïe : en France, il changea la majorité dans les Chambres ; à l’étranger il transforma l’esprit des cabinets ».

Bel exemplaire conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau vert de l’époque.

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[CHATEAUBRIAND, LAMARTINE, CASTELBAJAC, VILLELE, ETC.]