Leyde, chez Bonaventure & Abraham Elzevier, 1640.
In-folio de (14) ff., 632 pp. ornées de 64 vignettes dans le texte, (12), 14 cartes dépliantes, qq. piqûres sans gravité. Basane brune granitée, filet doré encadrant les plats, dos à nerfs anciennement restauré orné de fleurons à froid et de filets dorés. Reliure de l’époque.
353 x 210 mm.
Rare première traduction française de cet ouvrage de Jean de Laet sur l’Amérique, la meilleure et la plus complète des éditions, très augmentée par rapport à la première flamande de 1625. Willems, Les Elzevier, n°497 ; Huth Library Catalogue, p.813 ; Chadenat, n°1395.
Elle comporte effectivement de nombreux ajouts inédits et plus particulièrement en ce qui concerne les lexiques indiens qui furent ajoutés.
“This French translation of Laet contains many materials not to be found in the original Dutch, chiefly vocabularies of Indian tribes. Dr. Asher was not able to procure a copy of this rare work” (Sabin 38558).
« Thus the most complete is this French translation of 1640. In it de Laet narrates the sacking of Bahia and the conquest of Olinda, Itamaraca, Paraiba and Rio Grande de Norte” Borba de Moraes, 1983.
« L’ouvrage de Jean de Laet, où sont résumés tous les voyages des explorateurs qui ont découvert les différentes parties de l’Amérique, parut d’abord en néerlandais en 1628, puis en 1630. En 1639, les Elzevier donnèrent une traduction latine. La traduction française, qui parut sept ans après, devait être dédiée au cardinal de Richelieu ; les Elzevier avaient même commandé à Patru une épître dédicatoire, à laquelle ils renoncèrent ensuite, mais dont le texte, singulièrement emphatique, nous a été conservé dans le recueil des ‘Plaidoyers’ du célèbre avocat. » (Picot, Catalogue Rothschild, n°1960).
« Cet ouvrage est rempli d’excellentes recherches tant par rapport aux établissements des Européens dans l’Amérique que pour l’histoire naturelle, le caractère et les mœurs des Américains » Charlevoix.
« Ce livre rare renferme plusieurs documents pour la philologie américaine, tirés en grande partie de la collection de Ramusio, pour les langues de la Nouvelle-France, et de la relation de Léry, pour la partie du Brésil » (Leclerc, n°317).
L’abondante illustration se compose de 14 cartes gravées sur cuivre sur double-page par Hessel Gerritsz (385 x 350 mm) représentant les différentes parties du Nouveau Monde et de 64 gravures sur bois dans le texte consacrées à la faune et à la flore des régions décrites. La carte de la Nouvelle Angleterre est l’une des premières à désigner Manhattan (Manhattes).
Précieux exemplaire de cette description de l’Amérique recherchée, conservé dans sa reliure de l’époque.