Paris, Henry Le Gras, 1657.
In-4 de (1) f.bl. ; (15) ff., 663 pp., (1) p. de fautes à corriger. Relié en plein vélin souple, dos lisse avec le titre manuscrit en pied. Petit accroc en pied du dos. Reliure de l’époque.
222 x 162 mm.
Edition originale de la correspondance de Descartes. Tchermerzine, II, 785 ; Guibert p.77 ; De Backer, 688.
« Cet ouvrage renferme 119 lettres françaises et latines. Elles sont adressées pour la plupart à la Reine de Suède, la Princesse Palatine, Mr. Mersenne, Mr. Chanut, Mr. le Roy, Mr. Morin. Elles sont parfois accompagnées de figures sur bois ». (Guibert).
Descartes y aborde des sujets de physique, de mathématiques, de philosophie, de médecine.
« Claude Clerselier a recueilli ces lettres à partir des minutes que leur auteur lui-même avait constituées et conservées à travers ses déplacements si nombreux, montrant par là même l’importance qu’il y attachait, comme à un conservatoire de ses idées, un fichier de ses découvertes » (Jean-Robert Armogathe).
« Pendant plusieurs années, de 1642 à la fin de 1649, René Descartes (1596-1650) échangea une correspondance assidue avec la princesse Elisabeth, fille de Frédéric V, électeur palatin et roi de Bohême. Celle-ci, femme fort cultivée et spécialement versée dans les sciences mathématiques, avait lu avec beaucoup d’intérêt et une vive admiration les ‘Méditations métaphysiques’. […]. A chaque instant, elle se déclare le fidèle disciple de ‘Monsieur Descartes’ ; il lui semble qu’il est en mesure de résoudre tous les problèmes et de lui expliquer clairement tous les points de science et de philosophie. […]. Cette amitié devait durer jusqu’à la mort de Descartes. Il lui écrit encore de Suède, en lui faisant l’éloge de la reine Christine (octobre 1649). C’est sa dernière lettre ; Descartes devait mourir en février 1650. Cette Correspondance présente un très grand intérêt ; car, à propos des questions de son interlocutrice, Descartes se trouve amené à reprendre un certain nombre de problèmes et à en donner un exposé plus clair et plus complet que dans ses œuvres ; mais surtout, c’est le seul document direct qui nous le fasse connaître dans son intimité et, en lui, l’homme et non plus seulement le philosophe. Nous y apprenons qu’il avait projeté d’écrire un Traité de l’érudition ; nous y gagnons d’intéressants détails sur la vie, toute retirée et consacrée à l’étude et surtout à la méditation, qu’il mena en Hollande, et sur les quelques mois qu’il passa à la cour de Christine de Suède. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 138-139).
Le texte est accompagné de nombreuses figures sur bois.
Séduisant exemplaire grand de marges conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.
Provenance : ex libris manuscrit sur le titre Bibliotheca Melletensis catal. Inscriptus.