BERNARDEZ, Diogo Varias rimas ao bom Iesus, e a Virgem Gloriosa sua May, e a sanctos particulares. Com outras mais de honesta & proueitosa liçao. Dirigidas ao mesmo Iesus, senhor e salva. Dor nosso. Por Dioguo Bernardez.

Vendu

Poèmes d'un des plus importants maniéristes portugais
Très rare édition originale de ce recueil de poésie portugaise du XVIe siècle par « le Prince de la poésie pastorale ».

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Lisbonne, Simao Lopez, 1594.

In-4 de (4) ff., 108. Petite restauration au f. de titre.

Relié en plein maroquin vert sombre à grain long, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné de fleurons dorés au pointillé, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure signée de Lortic Fils.

190 x 127 mm.

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Edition originale de la plus grande rareté du premier recueil de poésies de Diogo Bernardez. Brunet, I, 795 ; Libros antiguos Portuguezes, n°235.

Bernardes was a native of Ponte de Lima, and is called by Machado the Prince of Pastoral Poetry. M. Southey also has named him as one of the best of the Portuguese poets, and as being passionately fond of the scenery of the river Lyma. When Sebastian meditated the conquest of Africa, he selected Bernardes as the poet who should accompany him, and record, in a heroic poem, the victories and deeds of valour by which the conquest was to be ensured. He was taken prisoner, and, in beautiful language, contrasts his then state with his former happiness. He obtained his liberty, and died at Lisbon in 1596.” (Bibliotheca Lusitana, 82).

“Diogo Bernardes (1530-1596), poète classique portugais, est surnommé le Prince de la poésie pastorale. On a peu de détails sur la vie de ce poète charmant. Protégé par l’infant D. Duarte qui l’avait en estime singulière, il accompagna le secrétaire d’Etat Pedro de Alcaçova Carneiro en Espagne, lorsqu’il fut nommé ambassadeur auprès de Philippe II. De retour à Lisbonne, Bernardes fit partie de la fameuse expédition de Sébastien en Afrique, et assista à la bataille d’Alcaçar-Kebir ; il y fut fait prisonnier, et parvint heureusement à recouvrer sa liberté. De retour à Lisbonne, il parait avoir passé les dernières années de sa vie dans une situation assez douce ; et le cardinal Albert d’Autriche, qui était gouverneur du Portugal, lui accorda une pension qu’il conserva jusqu’à sa mort. On l’enterra dans l’église qui conservait les cendres de Camoens […]. Par l’inimitable harmonie de son style, Bernardes s’est placé sur la même ligne que les plus grands poètes de son pays. » (Nouvelle Biographie générale, 599-600).

Les Varias Rimas sont le premier des trois recueils de poèmes publiés par Bernardez. Il comporte des sonnets, élégies, épigrammes, stances, églogues, odes, chansons, dont certaines pièces en espagnol (pp. 15 à 22). Le poète compose ces vers entre 1578 et 1581, alors qu’il est prisonnier dans le nord de l’Afrique. En effet, depuis la mort du roi Dom Sébastien de Portugal, le poète est emprisonné au Maroc. Dans les Varias Rimas, à la vue du paysage marocain, il se rappelle la patrie portugaise, ses sites merveilleux, ses amours et ses poèmes ; il se rappelle aussi qu’il a tout laissé pour partir à la guerre. Se remémorant le courage du roi, il déplore sa malchance et sa mort.

« Les poésies de Bernardez, et surtout ses églogues, sont estimées ». (Brunet).

« Ce poète est parmi les plus importants maniéristes portugais. Comme les poètes de son temps, il balança entre la tradition et l’innovation. Il vécut et écrivit dans deux langues littéraires, le portugais et le castillan. Diogo Bernardes laisse trois volumes de poèmes. Les ‘Rimes diverses au Bon Jésus et à sa Mère la Glorieuse Vierge et à des Saints particuliers. Avec d’autres en plus, d’honnête et profitable leçon’ (Lisbonne, 1594), sont avant tout un recueil de ‘rimes pieuses’ et parénétiques, la plupart en portugais, inspirées par des sentiments religieux, ainsi que par l’expérience de la captivité en Afrique du Nord […].

Empreints des codes esthétiques et idéologiques du maniérisme, les textes de Diogo Bernardes regorgent d’antithèses, de paradoxes et de jeux formels. Comme tous les poètes de son époque, il est triste, amoureux, déçu, misérable et sensible aux thèmes du temps qui passe. Le paysage calme et évocateur du Lima, sa rivière, ou les amours citadines sur les rives du Tage, à Lisbonne, stimulent sa mélancolie. Sa religiosité lui est inspirée par la vie courtoise, mais aussi par sa famille et surtout par sa captivité en Afrique du Nord.

Comme en témoignent sa correspondance et les œuvres de ses contemporains, Bernardes jouit de son vivant d’une grande considération : il eut des relations épistolaires avec les grands de la culture portugaise. Poète parmi les mieux représentés dans les recueils manuscrits des XVIe et XVIIe siècles, Bernardes eut une notoriété au-delà des frontières : ainsi, Lope de Vega le cite dans son ‘Laurel de Apolo’. Dans les siècles ultérieurs, et jusqu’à nos jours, il fut, après Camöes, le poète du XVIe siècle le plus édité, surtout pour ses ‘Rimes au Bon Jésus’. » (J.-C. Polet, Patrimoine littéraire européen, pp. 717-719).

Bel exemplaire de ce très rare recueil de poésie du XVIe siècle, finement relié par Lortic fils en maroquin vert sombre à grain long.

La B.n.F. ne possède qu’une édition tardive de cet ouvrage. Aucune bibliothèque publique française ne possède un exemplaire de l’originale.

OCLC ne nous a permis de localiser aucun exemplaire de cette originale dans l’ensemble des institutions publiques.

Provenance : Vicente Salva (catalogue, n°462), Ricardo Heredia (Paris, 1892, n°2186 : « Edition originale de toute rareté de ces poésies portugaises ; on y rencontre en outre quelques pièces en espagnol. Diego Bernardez est un des poètes portugais les plus estimés, et l’Académie de Lisbonne le cite pour l’élégance de son style ») ; Jeronimo Ferreira Das Neves (ex libris).

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Auteur

BERNARDEZ, Diogo