Londres, J. French pour H. Sotheran et F Sander, 1886-1888-1894-1895.
2 séries en 4 volumes impérial folio. Infimes rousseurs. Demi-peau de truie fauve à coins, tranche supérieure dorée.
670 x 492 mm.
La rare édition sur grand papier impérial de ce superbe ouvrage sur les orchidées, « an important and authoritative work for orchid works ». Great Flower Books. 1956. 75; Nissen BBI. 1722; Stafleu & Cowan 10-219.
L’édition, dédiée à sa Majesté Maria Feodorouna, impératrice de Russie, ne fut imprimée qu’à 100 exemplaires, tous signés par Sander.
Ce glorieux traité célébrant la beauté des orchidées porte le nom de Reichenbach en l’honneur d’Heinrich Gustav Reichenbak (1824-1889), botaniste et célèbre orchidologiste. Ce dernier consacra une grande partie de sa vie au culte des orchidées et sa mort survint durant la publication de ce présent ouvrage.
Sander se forma à la culture des orchidées dans les nurseries de Forest Hill. Un ouvrage contemporain mentionne ainsi qu’en 1894 Sander avait sous ses ordres 20 collecteurs qui exploraient simultanément le Brésil, la Colombie, le Pérou, l’Equateur, le Mexique, Madagascar, la Nouvelle Guinée…
Il explique dans sa préface son souci de représenter toutes les classes d’orchidées en les replaçant dans leur aspect naturel et en respectant leurs dimensions. Le texte en anglais, français et allemand retrace à la fois, l’historique et les conditions de culture de chacune des orchidées.
L’iconographie de toute beauté comprend 192 fines chromolithographies, la plupart retouchées à la main, montées sur carton fort, par Joseph Mansell, G. et J.L. Macfarlane d’après Henry Moon, W.H. Fitch, A.H. Loch et C. Storer.
« Ses plus célèbres dessins furent exécutés pour le grand livre des Orchidées de Sander… Ils devaient permettre au jardinier de percevoir l’effet naturel de chacune des plantes replacée dans son milieu, plus que d’aider le botaniste dans leur identification ». « His work had a great impact on British plant drawing in the early twentieth century ». B. Elliott. Treasures on the Royal Horticultural society. 1994
Les nouveaux procédés d’impression, la taille et le luxe de l’édition, l’élégance des dessins de Moon, l’extrême soin apportés aux coloris provoquèrent l’étonnement et contribuèrent à la ruine de Sander, considéré pour la postérité comme « The orchid King ». Un monument de l’histoire de l’édition consacré à la gloire des orchidées.