Paris, Gallimard, 1990.
Grand in-8 de 369 pp., (2) pp., (5) pp.bl. Conservé broché, tel que paru. Non coupé.
215 x 145 mm.
Édition originale posthume de cet ouvrage célèbre de Simone de Beauvoir.
L’un des 50 exemplaires numérotés sur vélin pur chiffon de Rives Arjomari-Prioux, seul tirage en grand papier, celui-ci portant le n°10,
Des passages du Journal de Guerre apparaissent pour la première fois dans la deuxième partie de La Force de l’âge, deuxième tome de l’œuvre autobiographique de l’auteur.
Sa fille adoptive, Sylvie Le Bon de Beauvoir, en publie la version intégrale en 1990.
Dans les années 1960, Sylvie Le Bon est élève à l’École normale supérieure de Sèvres (ENSJF). Agrégée de philosophie, passionnée par les livres de Beauvoir, elle décide de lui écrire pour la rencontrer. D’abord intimidée, elle devient rapidement, malgré son jeune âge, l’amie de l’écrivaine sexagénaire. Ensemble, elles voyagent et partagent leur conception de la philosophie et du féminisme.
Lorsque Jean-Paul Sartre meurt en 1980, Simone de Beauvoir est une femme fatiguée et malade dont Sylvie prend soin. Afin de ne pas être tributaire de sa sœur, Hélène de Beauvoir, Simone décide d’adopter Sylvie et de lui confier par la même occasion les droits moraux de son œuvre littéraire.
« Ce journal de la déclaration et du début de la guerre (sept carnets) ne constitue qu’un fragment du journal que Simone de Beauvoir tint dès sa jeunesse, presque dès son enfance, et sa vie durant, quoique par intermittence. II faut le considérer comme une partie d’un tout considérablement plus vaste. Mais sa publication isolée a été conçue comme complément de la correspondance avec Sartre, dont plus de la moitié appartient à la même période noire de 1939 et 1940. II a paru intéressant de confronter les deux versions contemporaines dans leurs subtiles mais significatives différences. Surtout, le journal vient combler les trous de la correspondance, inévitables lorsque les deux épistoliers se rejoignaient : visite clandestine du Castor à Brumath, en novembre, permission de Sartre venu à Paris, en février, ou pendant leur brutale séparation, toute communication coupée, quand Sartre fut fait prisonnier en juin 1940. II permet alors de reconstituer l’histoire dans sa continuité. » (Gallimard)
« Son œuvre a exercé une forte influence sur le cours de la littérature française » (Dictionnaire des auteurs, I, 259).
Magnifique exemplaire en tirage de tête, conservé broché et non coupé tel que paru, à l’état neuf.