[Genève], Excudebat Antonius Rebulius, 1561.
Fort in-8 de (15) ff., (1) f.bl., 980 pp., (34) ff. d’index. Petite tache aux derniers ff. et index, première garde blanche couverte d’annotations manuscrites de l’époque, ex libris manuscrit sur le titre.
Vélin souple à recouvrement, traces de lacets, dos lisse avec le titre manuscrit en tête. Reliure de l’époque.
190 x 120 mm.
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Première édition in-8 du texte définitif du manifeste de Calvin qui allait ébranler l’Europe religieuse et politique.
Seconde édition définitive, tous formats confondus, parue du vivant de l’auteur.
Bibliotheca Calviniana, n°61/15.
Calvin (1509-1564) travailla toute sa vie à cette œuvre fondamentale, dont le double texte, en français et en latin, est de lui. Il ne cessa de l’augmenter, de le refondre, sans se contenter d’ajouter de-ci de-là des compléments, soucieux de garder toujours l’équilibre de l’ouvrage. La première édition, en latin, est de 1536 à Bâle. A Strasbourg, en 1539, parut une seconde édition latine, déjà très augmentée. La première édition française date de 1541, à Strasbourg, bien qu’elle ne porte ni date ni lieu. Le texte latin fut encore révisé dans les éditions de 1543 et de 1550, le texte français dans les éditions de 1545 et de 1551. Le texte définitif est celui de l’édition latine de 1559, à Genève.
L’Institution est précédée d’une lettre-préface à François Ier, datée de Bâle, le 1er août 1536, et qui est justement célèbre. Cette lettre précise la double intention de Calvin écrivant son Institution : il veut d’abord proclamer hautement la religion réformée, donner à la secte un corps de doctrines, une claire profession de foi, des règles disciplinaires. Mais il veut démontrer aussi que la Réforme est une affaire strictement religieuse, qu’elle ne menace point l’autorité royale. Calvin veut rassurer François Ier : il affirme que la soumission des réformés au pouvoir séculier ne saurait être ébranlée par rien, même par la persécution.
« ‘L’Institution’ n’est pas seulement un grand événement de l’histoire des religions, de la philosophie, de la politique. L’importance du livre est essentielle dans l’histoire de la langue française. »
Exemplaire à belles marges, enrichi de notes manuscrites du XVIe siècle, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.
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