Paris, P. Didot L’aîné, 1821.
2 volumes grand in-folio de : I/ (2) ff., 1 frontispice gravé, 4 pp., xii pp., 268 pp., 1 tableau sur double-page, 56 planches et 3 cartes hors-texte ; II/ (2) ff., 251 pp., (1) f., 87 planches hors-texte. Demi-chagrin brun, dos à nerfs ornés de filets à froid, non rogné. Reliure de l’époque.
404 x 291 mm.
Édition originale de cet « ouvrage très recherché orné de 3 cartes et 144 planches gravées » (Chadenat, n°5234).
Brunet liste trois tirages : « papier ordinaire : 15 fr. – Pap. vélin : 24 fr. – Gr. in-fol. Pap. vél. : 36 fr. ».
Précieux exemplaire du tirage de luxe au format grand in-folio sur papier vélin.
« Ouvrage publié en 26 livraisons de 1813 à 1821, orné de 144 planches et de trois cartes, exécutées sous la direction de A. Boudeville. » (Brunet, III, 819-820).
« Le grand ouvrage que M. Langlès vient d’achever, et dont la publication l’a occupé pendant dix ans, mérite, sous deux rapports différens, de fixer l’attention des hommes instruits. La description des monumens anciens et modernes de l’Hindoustan ne peut qu’intéresser vivement les artistes et les antiquaires. Le discours préliminaire et les notices par lesquelles l’auteur s’est proposé d’initier ses lecteurs à la connaissance de l’histoire des Hindous, de leur religion, de leurs mœurs et de leur législation, et enfin de la géographie de la contrée qu’ils habitent, renferment la discussion et font espérer la solution d’un grand nombre de questions graves, sur l’origine des antiques systèmes de philosophie, et des connoissances qui ont civilisé l’ancien monde […]
La ‘Notice géographique de l’Hindoustan’ occupe 164 pages du premier volume ; elle est partagée en 4 chapitres, dont le premier traite de l’étendue et des limites de l’Hindoustan, de ses divisions naturelles et politiques à diverses époques, et aussi de l’étymologie du nom sous lequel nous avons coutume de désigner cette contrée célèbre… Les deux derniers chapitres de la notice géographique sont consacrés à la description des principales contrées et villes de l’Inde. Le Discours sur la religion, la législation, les mœurs et usages des Hindous, occupe 64 pages… Une courte notice sur les langues les plus célèbres de la presqu’ile et sur les plus anciens livres samskrits, précède l’exposition du système mythologique des Brahmanes. La ‘Notice historique de la presqu’ile de l’Inde’, est le dernier morceau du premier volume.
Je ne parlerai point de l’exécution typographique de l’ouvrage de M. Langlès : elle est telle qu’on peut l’attendre de M. P. Didot l’aîné ; c’est assez dire qu’elle ne laisse rien à désirer. Je passerai pareillement sous silence les belles planches qui font l’ornement des deux volumes… Je sortirais des bornes que je me suis prescrites, en parlant de celles qui représentent des pagodes, des hypogées, ou d’autres monumens d’architecture. Quant à celles qui offrent des costumes, des instrumens, des objets d’art, des figures de dieux ou de héros, qui ont été copiées sur des dessins pris dans les pays, sur des miniatures indiennes, si elles peuvent devenir l’objet de quelques remarques utiles, ces remarques n’échapperont pas à l’habile rédacteur qui s’est chargé de suppléer à l’insuffisance de ce premier extrait. » (Journal des Savants, J.P. Abel-Rémusat, 1822, pp. 220-232).
Louis-Mathieu Langlès, né à Welles-Pérennes (Oise) le 23 août 1763 et mort à Paris le 28 janvier 1824, est un orientaliste et bibliothécaire français. D’abord officier du point d’honneur, il est le fondateur et le premier directeur de l’École spéciale des langues orientales, où il enseigne le persan, et conservateur des manuscrits orientaux à la Bibliothèque impériale.
« Doubtless it was a vast undertaking to give a complete description of the immense country of Hindostan; to trace its history; to set forth the religion and the manners of its inhabitants; to study and to design its antique monuments and its populous cities: such an undertaking required the united knowledge and talents of the geographer, the philologist, the historian, the philosopher, and the archaeologist. Several estimable artists have already made us acquainted with the picturesque views and the romantic sites of this interesting country, with the various and singular costumes of the Hindoos, and their prodigious monuments. Many learned Indianists have developed the mysteries, till then but imperfectly known, of the Brahmanic theology; and the most celebrated travellers, judicious antiquaries, and well-informed officers, have in almost every part extended their inquiries to the most minute details of topography. However, not one of them has been able to present us with a complete view of the country, whose several parts they have described. Far be it from us to refuse the well-deserved need of praise to the major part of these authors; but one man alone, a man of superior talent, placed in a situation which enabled him to take in with a single glance, to collate, compare, and digest into one body all the materials which had been furnished by so many and such able writers, has succeeded in forming them into one beautiful and symmetrical edifice. M. Langles is the person to whom we allude » (Port Folio, vol. XVI, July to December 1823, p. 252).
L’abondante illustration se compose d’un frontispice gravé, d’un tableau sur double-page, de 3 cartes aux frontières coloriées et de 144 planches gravées dont 17 en couleurs.
Précieux exemplaire particulièrement grand de marges car non rogné, conservé dans sa reliure de l’époque.