Paris, J. G. Dentu, 1810.
3 tomes en 3 volumes in-8 de : I/ (3) ff., viii pp., (1) p. de table, 394 pp., 1 planche dépliante en fin de volume, pages 5 à 12 reliées au mauvais endroit sans manque ; II/ (2) ff., 401 pp., 3 planches dépliantes en fin de volume ; III/ (2) ff., 452 pp., 1 planche dépliante en fin de volume, qqs témoins. Qq. rares piqûres.
Plein maroquin vert, large dentelle dorée d’encadrement sur les plats, grandes armes dorées frappées au centre, dos lisses ornés, coupes décorées, tranches dorées. Reliures de l’époque.
200 x 121 mm.
Édition originale d’un ouvrage de médecine très recherché.
« L’ouvrage de M. Pelletan est le fruit d’une longue expérience : l’auteur le regarde comme une dette dont il ne pouvait se dispenser de s’acquitter : ‘J’écris’, dit-il, ‘parce que c’est mon devoir’. Voici l’idée qu’il nous donne lui-même de son travail : ‘Je n’ai jamais voulu entreprendre un traité complet sur aucune partie de mon art, soit parce que ce serait supposer que personne n’aurait encore écrit rien de bon sur le sujet que je voudrais traiter, ce qui répugne ; soit parce qu’il faudrait me résoudre à copier ce qui serait déjà écrit… J’ai donc pris le parti d’écrire des mémoires sur tous les points de chirurgie auxquels mon expérience et mes observations me semblent devoir ajouter quelque degré de perfection. J’ai suivi le plan de l’ancienne Académie Royale de Chirurgie, à laquelle notre art a dû son lustre et son élévation, … et j’ai puisé dans ma seule expérience personnelle. Tout ce que je raconte s’est passé sous les yeux de mes élèves vivans, et ils témoigneront que le mensonge ni l’exagération ne souillent jamais ma plume, ni ne compromettent la confiance publique que je réclame… ‘Mémoire sur la bronchotomie’, ‘Mémoire sur les anévrismes internes’, ‘Mémoires que les anévrismes externes’, ‘Observations sur quelques tumeurs extraordinaires par leur situation ou leur nature’, ‘Observations sur des cas extraordinaires de maladies syphilitiques’, ‘Mémoires de médecine légale’,… Tels sont les objets contenus dans le premier volume de la Clinique Chirurgicale de M. Pelletan. Nous ferons connaître avec la même étendue, et dans deux extraits subséquens, ceux que renferment les deux autres volumes du même ouvrage ». (Journal de Médecine, 1811).
« Célèbre chirurgien de Paris, Pelletan eut pour premiers maîtres Louis, Tenon et Sabatier. Ces hommes distingués, ayant reconnu dans le jeune Pelletan une rare facilité d’élocution, l’engagèrent à se livrer à l’enseignement, ce qu’il fit avec un plein succès, en ouvrant d’abord des cours d’anatomie qui lui attirèrent un nombreux auditoire. L’éclat de sa réputation le porta successivement à la place de professeur suppléant de l’école pratique et à celle de secrétaire, pour la correspondance, aux collège et académie royale de chirurgie. Chargé, dans les premières années de la révolution, de la direction du service chirurgical de l’une des armées de la république, il vint ensuite remplacer Desault dans les fonctions importantes de chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu. Lorsque l’école de santé fut instituée, en 1795, pour remédier à l’absence de la faculté de médecine et du collège de chirurgie, Pelletan fut nommé professeur de clinique chirurgicale dans ce nouvel établissement ; puis à l’organisation des diverses classes de l’Institut, il devint membre de l’Académie des sciences. En 1815, il passa de la chaire de clinique à celle de médecine opérative, et, de cette dernière, à la chaire des accouchements en 1818. Lorsque, en 1823, la Restauration, sous le vain prétexte de réorganiser la Faculté, renversa violemment cette institution pour y placer ses créatures, Pelletan fut éliminé avec plusieurs de ses illustres collègues, et on lui accorda seulement le titre de professeur honoraire. Il avait aussi celui de membre honoraire de l’Académie royale de médecine. Ses cours étaient toujours suivis par un grand nombre d’élèves, satisfaits de puiser la science dans des leçons où brillaient l’esprit, la faconde et l’expérience. Pelletan termina sa carrière le 28 septembre 1829, vers l’âge de 76 ans. Le baron Larrey prononça un discours sur sa tombe. » (Michaud, Biographie universelle).
Précieux exemplaire de Cambacérès, relié en maroquin vert aux grandes armes de l’Archichancelier de l’Empire.
Cette provenance est très recherchée.