A Paris, chez Deterville, libraire et éditeur, rue Hautefeuille, n° 8, 1821-1823.
16 volumes in-8 ornés de 67 planches dépliantes. Plein maroquin vert à grain long, armoiries dorées au centre des plats, roulette dorée et à froid sur les plats, fleurons et fleurs de lys d’angle, dos à nerfs passés richement ornés à l’or et à froid, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliures armoriées de l’époque signée de Simier, relieur du roi.
206 x 124 mm.
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L’exemplaire de présent imprimé sur grand papier vélin aux armes de la Duchesse de Berry, illustré de nombreuses planches dépliantes.
Le titre de « Cours » que Rozier donna à son ouvrage, annonçait qu’il serait distribué méthodiquement. Ce fut un dictionnaire, dont plusieurs articles formaient, il est vrai, des traités complets divisés en sections et en chapitres ; malgré cela, il arrive souvent que le sujet n’est pas épuisé ; l’auteur y revient dans de nouveaux articles ; c’est ainsi qu’après cent onze pages employées à traiter des abeilles, on retrouve encore deux sections sous le titre d’Alvéoles. Il parait que Rozier avait préparé d’avance la plupart de ces traités : quelques-uns lui appartenaient quant au fond ; il en avait tiré beaucoup d’autres des auteurs précédents, seulement par la rédaction il les avait adaptés à son plan ; c’est ainsi qu’il avait fait passer le traité des arbres fruitiers de Duhamel ou plutôt de le Berriais, dans son « Cours ». Il en fit de même des ouvrages de Roger Schabol ; d’autres articles lui furent fournis par ses collaborateurs, parmi lesquels on se contentera de citer Parmentier. C’est donc dans l’art avec lequel Rozier a mis en œuvre les travaux de ses prédécesseurs, que consiste son principal mérite ; il ne parle que très rarement de cet Olivier de Serres qu’il estimait tant.
On peut, à l’article Agriculture prendre une idée de ce qu’il voulait faire. Cet article est précédé par un tableau synoptique qui présente tout l’ensemble de son travail. Dans cet article, outre plusieurs idées ingénieuses, on trouve une division de la France agricole partagée en zones caractérisées par leurs principales productions, comme l’olivier, le maïs, la vigne et le blé. Les planches sont exécutées avec soin.
Cet ouvrage acquit, dès son apparition, une grande vogue. On ne pouvait disconvenir qu’il ne l’emportât, d’un côté au moins, sur tous les traités généraux publiés jusqu’alors. C’est qu’il s’élevait réellement au niveau des connaissances acquises ; et comme l’agriculture n’est autre chose que l’application de toutes les sciences naturelles, il en est résulté que ce cours est une Encyclopédie rurale, aussi complète qu’il était possible de la faire. Quant à la rédaction, elle fait honneur à l’auteur. Dans ses grands articles, on remarque l’art avec lequel il expose son sujet, l’ordre et la clarté qu’il met dans ses discussions. Son style paraît toujours d’accord avec l’objet qu’il traite : il est en général coulant et facile.
Précieux exemplaire de Présent relié en maroquin vert de l’époque aux armes et pièces d’armes de la Duchesse de Berry.
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