Paris, 1859-1877-1883.
Ensemble de 5 volumes in-8 de : I/ xvii pp., (3) pp., 272 pp. ; II/ (2) ff., 270 pp. ; III/ (2) ff., xv pp., 321 pp., (3) pp., pte. déchirure ds. la marge blanche inf. des pp. ix à xv; IV/ (3) ff., 395 pp., (1) p. ; V/ (2) ff., 328 pp. Maroquin bleu nuit à grain long, encadrement de filets dorés, dos lisses ornés de même, encadrement intérieur de filets, tranches dorées, couvertures et dos conservés, étui. (Noulhac).
230 x 141 mm.
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Edition originale complète des 5 volumes imprimés de 1859 à 1883 de « cet ouvrage capital de Victor Hugo ». (Carteret).
Remarquable exemplaire dont les derniers volumes peuvent être considérés en reliure de l’époque (une génération d’écart étant la norme admise).
« Il y avait longtemps que Hugo caressait le projet de réaliser cette « grande épopée mystérieuse », ce « poème de l’homme » : ce monde qui est « entre l’Eden et les ténèbres ». Il en parle déjà éloquemment dans la préface des Rayons et des Ombres. Certaines des pièces de « La légende des siècles » sont datées de 1840 ; on peut donc dire que l’élaboration de cet immense poème dura près de quarante ans. La réalisation elle-même prit à Hugo plus de vingt ans. Il l’entreprit d’abord dans l’exil, à Guernesey, puis à Paris, au milieu de la gloire et de la vénération qui entourèrent ses dernières années. Il veut y mettre toute son expérience de l’homme, une vision complète de son histoire, envisagée du point de vue de la conquête progressive de la liberté, de l’ « épanouissement du genre humain de siècle en siècle ». Il veut y montrer « l’homme montant des ténèbres à l’idéal, la transfiguration paradisiaque de l’enfer terrestre, l’éclosion lente et suprême de la liberté, droit pour cette vie, responsabilité pour l’autre ». Dans sa préface à la « Première série » (cette préface est de 1857 et non, comme l’affirme l’édition définitive, de 1859), il expose en ces termes comment il réalisera ce grandiose monument à l’homme : « Exprimer l’humanité dans une espèce d’œuvre cyclique, la peindre successivement et simultanément sous tous ces aspects, histoire, fable, philosophie, religion, science, lesquels se résument en un seul et immense mouvement vers la lumière […]. Ces poèmes se passent l’un à l’autre le flambeau de la tradition humaine, « quasi cursores ».
Magnifique exemplaire sans rousseur aucune dont les 3 derniers volumes publiés en 1877 et 1883 peuvent être considérés reliés à l’époque, Noulhac ayant exercé à compter de 1894.
De la bibliothèque B. Loliée.
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