BAR, Jacques-Charles [Giacomo Carlo Rabelli]. Mascarades Monastiques et Religieuses de toutes les Nations du Globe, Représentées par des figures coloriées dans la plus exacte vérité, avec l’abrégé historique, chronologique et critique de chaque ordre, enrichi de notes sur l’origine de toutes ces pieuses folies ; par Giacomo Carlo Rabelli. Dédié à la République Française, par l’Auteur.

Prix : 5.500,00 

Edition originale appartenant au tirage de tête sur papier vélin ornée, fait rare, de 55 estampes (25 en couleurs d’époque - 30 en noir) dont trois en triple épreuve, 23 en double épreuve et 2 sur papier bleu, illustrant, sous la Révolution, les vies monastiques.
Édition originale rare de cet essai anticlérical illustré de 26 planches.

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A Paris, l’An Ier de la République Française, 1792. Imprimé l’An II, 1793.

In-8 de xxiv pp., 254 pp., 26 estampes en 55 planches (25 en couleurs, 30 en noir) dont 23 en double épreuve, 3 en triple épreuve et 2 sur papier bleu.

Maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, dos lisse orné, coupes décorées. Reliure du XIXe siècle.

219 x 130 mm.

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Édition originale rare de cet essai anticlérical illustré de 26 planches.

Cohen 111 ; Brunet IV, 1070-1071.

Exemplaire du tirage de tête sur papier vélin.

« Tome I (seul paru) : XII-254 pp., plus 26 planches dessinées par Bar et gravées par lui en manière de lavis » (Cohen, 111).

« C’est le début d’une réduction du grand ouvrage décrit ci-dessus. Rabelli n’est que l’anagramme italianisé de Bar ». (Cohen, qui estime les exemplaires de base de 80 à 100 F OR, ce qui situe cet illustré parmi les livres significatifs du XVIIIe siècle).

« Ces planches ont été gravées par Bar en manière de lavis et coloriées par lui à la main.

Pendant la Révolution, par mesure de prudence, Bar changea son nom en celui de Rabelli et appela son livre les Mascarades monastiques. Il publia du reste sous ce titre une édition réduite qu’on trouvera décrite ici même. »

« Adresse en dédicace a la République Française,

Par un Français Républicain.

C’est à vous Français régénérés, mes compatriotes, que je fais l’hommage de mon travail : s’il peut vous être utile, et vous délasser de vos occupations, j’aurai atteint le but que je me propose.

J’invoque la vérité, en vous faisant passer en revue toutes ces institutions bizarres que la cupidité, dirigée par l’ignorance, a décorées du masque de la piété ; mais les tems des prestiges sont écoulés : vous verrez la chose sans son masque ; elle vous paraîtra dans toute sa difformité.

Vous verrez, quelle était la piété qui logeait dans les cloîtres, quand les Français les ont détruits.

Vous aurez aussi comment les moines ont et peuvent avoir des mœurs, quand vous aurez bien réfléchi sur la nature de leurs devoirs, et sur les devoirs de la nature.

« Il est des momens de faiblesse

Où la nature peut tomber ;

On court risque de succomber,

Quand on est obligé de combattre sans cesse. »

Nouveau choix de vers.

Vous ne pourrez plus être trompés par ces hommes hypocrites, dont le dehors séduit quand vous ne jugerez les individus que sur leurs actions : c’est-là, la vraie pierre de touche des hommes, comme le fruit est celle des arbres.

Surtout n’oubliez pas, qu’il faut bien longtems à une âme vraiment vertueuse, pour prendre la teinture du vice, et que rarement le vice, reprend réellement le lustre de la vertu.

Le moine est né pour vivre des abus :

Détruisez-les, le moine ne vit plus.

La révolution m’a donné la liberté d’écrire la vérité sur une classe qui avait toujours su la chasser loin du vulgaire ; elle me rendra plus sévère à moi-même, que ne le furent jamais les censeurs du despotisme, mais je n’en serai pas pour cela plus esclave des préjugés en découvrant les défauts d’un institut, ou les vices des moines, je ne ferai rien perdre à l’ordre, s’il est estimable.

Je ferai connaître également le vice et la vertu : la même main qui déchire le masque à l’hypocrite, lèvera aussi le voile épais dont la modeste vertu se couvre. Nulle passion ne me fera jamais laisser en arrière la vérité, ni l’affubler d’habits lugubres, je ne sais pas la déguiser, et si j’avais quelques ornemens à lui donner, je préférerais à tout autre les attributs de la gaité franche, parce que c’est ordinairement le moyen qui, par l’agréable, conduit à l’utile. L’amitié même, ne me fera pas déguiser la vérité.

Amicus plato sed magis amica veritas.

L’an premier de la République Française.

Rabelli »

Cohen ne décrit qu’un seul exemplaire orné de 26 planches en couleurs sans préciser de tirage : « La Bedoyère, aujourd’hui à la B.n.F. ».

« Charles Renouvier nous apprend que l’auteur, surpris par la Révolution pendant la composition de son recueil de tous les costumes religieux et militaires, accommoda une partie à l’usage de la Révolution, sous le titre de « Mascarades monastiques et religieuses », 1793. In-8 avec des figures au lavis qu’il a signées Rabelli (anagramme) ».

Exemplaire remarquable, non rogné, orné de 55 estampes – 25 coloriées à la main, 30 en noir, dont 3 en triple épreuves, 23 en double épreuve, 2 estampes sont gravées sur papier bleu.

Porte le fameux ex-libris bleu, n212, au chiffre LM.

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Auteur

BAR, Jacques-Charles [Giacomo Carlo Rabelli].