[Genève], par les héritiers d’Eustache Vignon, 1593.
2 volumes in-8 de : I/ titre, (3) ff. contenant la dédicace « A Haut et puissant Seigneur de Harlay… » ornée d’un bandeau et d’une initiale avec décor de grotesques, 403 ff., (36) ff. de table., pte. galerie de vers en marge sup. d’une quinzaine de ff. de table ; II/ 379 ff., (23) ff. de table.
Maroquin citron, plats ornés de filets, roulettes et d’une dentelle du Louvre, dos à nerfs ornés aux petits fers avec fleurettes, arabesques, étoiles, roulettes filets pleins et pointillés, coupes décorées, doublures de maroquin rouge ornées d’une roulette dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure doublée attribuée à Luc Antoine Boyet actif au XVIIe siècle.
181 x 111 mm.
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Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue.
Le chef-d’œuvre de Guichardin est l’une des œuvres les plus marquantes de toute l’historiographie italienne.
Ami de Machiavel, théoricien de la guerre comme lui, Guichardin est aujourd’hui considéré comme l’un des tout premiers historiographes modernes, ajoutant au témoignage direct l’étude des archives et documents diplomatiques du fait étudié.
Les Guerres d’Italie, dont l’auteur fut un acteur actif de 1493 à 1532, sont tirées de sa monumentale Storia d’Italia, qu’il rédige jusqu’à sa mort (20 tomes).
L’ouvrage est une source importante pour les historiens des pratiques de la guerre moderne (les nuovi modi del guerreggiare, c’est à dire les cruautés, sacs, agressions sur civils…). Comme tous les écrits de cet écrivain, il sera imprimé posthumement, en 1568. Il contient les Discours politiques et militaires de l’homme de guerre huguenot François de La Noue, qui offrent une précieuse analyse de la situation politique en France.
« Ce qui retient l’attention, c’est le regard sûr que Guichardin porte hardiment sur cette vaste trame d’événements qui s’échelonnent de la descente de Charles VIII (1494) au sac de Rome (1527), sans oublier la fin de la liberté florentine (1530). »
Bel exemplaire en maroquin citron à bordure du Louvre, doublé de maroquin rouge, décor attribuable à Boyet, vendu 30 000 FF (4 500 €) en mai 1988 il y a 32 ans. La décoration mêle à la célèbre « bordure du Louvre » de l’atelier de reliure de l’imprimerie royale plusieurs fers provenant du matériel propre au doreur de Luc-Antoine Boyet (relieur du roi de 1698 à 1733), tels que la roulette fleurdelisée des plats, et une palette au dos (roulette C et palette IV, in I. de Conihout et P. Ract-Madoux, Reliures françaises du XVIIe siècle, chefs-d’œuvre du Musée Condé).
Luc-Antoine Boyet fut un des maîtres qui occupèrent le plus longtemps la charge de relieur du Roy. Son activité recouvre la seconde moitié du règne de Louis XIV. « On retrouve la marque de son talent, écrit Gruel, sur les livres provenant de la bibliothèque de Madame la Marquise de Chamillart, de celle de Colbert, de la Reynie, de Phebypeaux de la Vrillière, de Maurepas, du Comte d’Hoym ; et ces livres sont aujourd’hui pour nous des joyaux précieux ».
De la bibliothèque Freteau avec ex-libris manuscrit sur le titre.
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