Paris, Michel Lévy, 1870.
2 volumes grand in-8 de : I/ (2) ff., 427 pp.; II/ (2) ff., 331 pp., 32 pp. (catalogue de l’éditeur). Qq. discrètes rousseurs. Demi-maroquin fauve de l’époque à coins, dos à nerfs ornés, tête dorée sur témoins, couvertures bleues et dos conservés. Reliure de l’époque signée de Marius Magnin.
227 x 149 mm.
Lire plus
Edition originale.
Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 726.
Histoire d’un jeune homme, commencée à la fin de 1863 et écrite de septembre 1864 à mai 1869, « L’Education sentimentale » a paru en novembre 1869. Bien que riche de nombre détails autobiographiques, l’œuvre n’a rien de commun avec le roman de jeunesse écrit sous ce titre en 1845.
La présence enchanteresse de Madame Arnoux qui domine l’œuvre entière comme Madame Schlesinger domina la pensée de Flaubert font assurément de ce roman un témoignage irrécusable sur la vie sentimentale de l’écrivain, avec les interférences et les recoupements du rêve et de la réalité dont cette œuvre est le fruit amer et brûlant. Tissée de réel et d’imaginaire « L’Education » est aussi l’histoire morale des hommes qui vécurent sous la monarchie de juillet, et l’évocation de toute la vie parisienne de la cinquième décade du XIXe siècle, cette fermentation politique et sociale qui conduisit à la révolution de 1848 et au coup d’état.
« Comment aujourd’hui ne pas reconnaître en ce livre flaubertien par excellence et en cette œuvre goethéenne par son ampleur, un des livres capitaux de la littérature moderne qui a vu, par la suite, tant de copies de ce héros mélancolique. Certaines pages comme celles décrivant la rencontre des deux amants, à la fin du roman, comptent parmi les plus pures et les plus lyriques de toute l’œuvre flaubertienne ».
Bel exemplaire à grandes marges, partiellement non rogné, conservé dans ses élégantes reliures de l’époque avec les couvertures bleues conservées.
Voir moins d'informations