Paris, Charles Angot, 1680.
In-8 de (8) ff., 242 pp., (1) f. de privilège. Plein veau brun granité, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes. Reliure de l’époque.
187 x 116 mm.
Précieuse édition originale de ce récit des « missions de la Cochinchine, du Tonkin, Siam et Cambodge. Très rare » (Chadenat, II, 4391).
Cordier, Bibliotheca Sinica, 827 ; Brunet, Supp., 448.
Cette publication fait suite à celle parue la même année concernant les voyages effectués entre 1673 et 1675.
« C’est le quatrième volume du même auteur. Ces évêques étaient : François Pallu, évêque d’Héliopolis, de la Motte-Lambert, évêque de Beryte, et Ignace Cotolondy, évêque de Métellopolis. Celui-ci est mort en 1662 ».
« Mission de l’archevêque de Beryte dans la Chine, la Cochinchine, à Siam, etc. » (Catalogue méthodique de la Bibliothèque de Limoges, p.30)
Les relations des missionnaires contenues dans le présent ouvrage touchent respectivement la Cochinchine, le Tonkin, la Chine, le Cambodge, Ciampa, les Indes et le Royaume de Siam.
« Le 18 octobre 1675, le roi du Siam accorda une audience très solennelle aux trois vicaires apostoliques alors à Juthia : F. Pallu, P. Lambert de La Motte, et l’évêque de Métellopolis. Les évêques présentèrent au roi des lettres de Louis XIV et du Pape Clément IX. Cette audience, bientôt suivie de plusieurs autres, fut le début des relations qui aboutirent à l’envoi d’ambassades siamoises en France, d’ambassades françaises au Siam, et aux traités qui en furent les conséquences.
En 1676, Lambert de La Motte repartit pour la Cochinchine. Son séjour fut, au dire des missionnaires, un des temps les plus heureux de l’histoire du catholicisme dans ce pays. Jamais on ne vit en si peu de jours tant d’idolâtres baptisés, tant de pécheurs convertis, tant de fidèles sanctifiés par la réception des sacrements. Il obtint une audience du chua Hien-vuong, qui lui promit la liberté religieuse et tint parole. Retourné au Siam, il y tomba bientôt malade. Il mourut le 15 juin 1679, à Juthia, et fut enterré dans l’église.
Rome, qui ignorait sa mort, le nomma le 1er avril 1680 administrateur général des missions de Siam, Cochinchine et Tonkin. »
« The French bishops in the East meanwhile kept the public informed about their activities in China, Indochina, and Siam through a series of published relations. From these works it became clear that the French mission was becoming increasingly dominant in East and Southeast Asia” (Lach-Van Kley, 3, 416).
Exemplaire très frais et grand de marges car conservé dans sa reliure de l’époque, de cet intéressant récit de voyage capital pour la connaissance de l’Extrême-Orient au XVIIe siècle.