Paris, 1734.
6 volumes in-4 de : I/ (4) ff., lxx pp., 330 pp., 1 portrait de Molière et 4 planches hors-texte ; II/ (3) ff., 446 pp., 6 planches hors-texte ; III/ (3) ff., 442 pp., 6 planches hors-texte ; IV/ (3) ff., 420 pp., 6 planches hors-texte ; V/ (3) ff., 618 pp., 5 planches hors-texte ; VI/ (3) ff., 554 pp., 6 planches hors-texte. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin olive et citron, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l’époque.
289 x 216 mm.
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Premier état avec l’erreur au mot « comtesse » page 360 du sixième tome.
« C’est l’un des plus beaux livres de la première partie du XVIIIe siècle ». Cohen, Manuel de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 712.
L’ouvrage est orné d’un portrait par Coypel, gravé par Lepicié, d’un fleuron sur le titre, de 33 figures par Boucher, gravées par Laurent Cars, de 198 vignettes et culs-de-lampe dont plusieurs se répètent par Boucher, Blondel et Oppenord.
C’est à son retour d’Italie, en 1731, que François Boucher devint le peintre mondain, le portraitiste des femmes à la mode, épouses ou maîtresses des financiers. Il illustra alors les œuvres de Molière. L’édition fut donnée par Marc Antonin Joly, auteur et censeur dramatique, qui révisa soigneusement le texte d’après les éditions originales de Molière. Elle devait comporter des notes de Voltaire, J.B. Rousseau et Brossette, qui ont été remplacées au dernier moment, par celles de La Serre, auteur de la vie de Molière placée en tête de l’édition.
« Sa principale œuvre de dessinateur et de vignettiste est la série de dessins qu’il fit pour Molière (1734), si bien traduite et gravée par son ancien camarade, Laurent Cars ; illustration magistrale qui a été fort critiquée, et qui est peut-être ce qui a été fait de mieux comme expression et comme costumes, pour les œuvres de notre grand écrivain dramatique.
Ce sont vraiment les dessins d’un peintre. Exécutés avec une grande liberté d’allures et un certain respect de la tradition, encore peu éloignée, ils semblent être l’exacte interprétation e la pensée du grand poète comique. Ceux d l’Ecole des Femmes et des Précieuses sont tout particulièrement réussis et ont le fin sourire d’une figure et d’une physionomie de femme du temps ». Roger Portalis, Les Dessinateurs d’illustrations au XVIIIe siècle.
Précieux exemplaire, du premier tirage, orné des gravures sur papier fort, pures et sans rousseurs, revêtu à l’époque d’une reliure en maroquin rouge d’une remarquable élégance.
Provenance : Jacques-Jérémie Roussel de la Celle, seigneur de Rocquencourt (1712-1776), fermier général, propriétaire du château de La Celle Saint-Cloud (ex-libris) ; comte Grigori Alexandrovitch Stroganov (1770-1857, ex-libris armorié portant sa devise : ‘Terram opes patriae sibi nomen‘) ; puis, son petit-fils, baron Grégoire Stroganov (1823-1878), ex-libris) ; bibliothèque de l’Université Impériale de Tomsk, à laquelle les Stroganov avaient donné leurs livres (timbre humide sur les pages de titre) ; C.J.L. de Meulan (ex-libris) ; Emile Moreau (1868-1950).
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