Paris, Pierre Lafitte & Cie, 1910.
In-12 de (3) ff. et 520 pp. Conservé dans la brochure illustrée de l’éditeur, dos légèrement passé, non rogné. Brochure d’origine.
189 x 120 mm.
Rare édition originale du « Fantôme de l’Opéra ».
L’exemplaire porte la mention fictive « 30e édition » au verso du faux-titre.
Avant que cette première édition ne soit publiée, le texte avait d’abord paru sous forme de feuilletons dans le quotidien Le Gaulois du 23 septembre 1909 au 8 janvier 1910.
Gaston Leroux (1868-1927) est un écrivain et journaliste français connu pour ses romans policiers empreints de fantastique. C’est sans doute dans ses expériences professionnelles d’avocat, de chroniqueur judiciaire et de grand reporter qu’il puisa ses sources d’inspiration romanesques.
Le Fantôme de l’opéra est un roman d’enquête qui oscille entre le fantastique et l’espionnage. Inspiré de faits réels qui se sont produits à l’Opéra Garnier, Gaston Leroux en imagine le responsable sous les traits d’un mystérieux personnage se faisant passer pour un fantôme et qui étend son royaume dans les bas-fonds et souterrains de l’immense opéra parisien.
Le 24 décembre 1907, une étrange cérémonie se déroule dans les sous-sols de l’opéra Garnier. Alfred Clark, qui est le président de la compagnie française du Gramophone, procède à l’enfouissement des enregistrements d’un extrait de son catalogue composé de vingt-quatre disques. Les disques sont enfermés dans des urnes hermétiquement scellées afin d’apprendre aux hommes de l’avenir quel était alors l’état des machines parlantes, et quels progrès auront amélioré cette précieuse invention au cours du XXe siècle.
Gaston Leroux écrit dans son avant-propos : « On se rappelle que dernièrement, en creusant le sous-sol de l’Opéra, pour y enterrer les voix phonographiées des artistes, le pic des ouvriers a mis à nu un cadavre ; or j’ai eu tout de suite la preuve que ce cadavre était celui du fantôme de l’Opéra ! » (p 12).
Le souhait d’Alfred Clark était que ses urnes soient ouvertes cent ans après leur enfouissement, ce qui fût fait en 2007.
Le roman qui ne connut qu’un succès mitigé à sa parution inspira pourtant de nombreuses œuvres littéraires, musicales et cinématographiques, ainsi qu’une multitude d’adaptations. Dès sa première version cinématographique en 1925, le succès fut fulgurant, et la célèbre comédie musicale d’Andrew Lloyd Webber inspirée du roman, et dont la première eut lieu en septembre 1986, remporta le plus grand succès de l’histoire.
Précieux exemplaire de cette originale littéraire recherchée, conservé broché et non rogné, tel que paru.
Localisation des exemplaires parmi les Institutions publiques françaises : 2 seulement à Rennes et à la B.n.F.