MOLIERE, J.-B. Poquelin. L’Avare. Comédie. Par I. B. P. Molière.

Prix : 40.000,00 

Edition originale de L’Avare, l’une des plus rares et célèbres comédies de Molière.
L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert).

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Paris, Jean Ribou, 1669.

In-12 de (2) ff. et 150 pp. Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Thibaron-Joly.

138 x 80 mm.

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Edition originale de l’une des plus rares et célèbres comédies de Molière.

« Cette comédie, rare en édition originale, a été imprimée avec soin. » (Guibert, Molière, bibliographie des œuvres, I, p. 243).

« L’Avare, une des plus célèbres comédies de Molière ». (G.F.)

« L’Avare de Molière s’il doit beaucoup à ‘l’Euclion’ de Plaute (l’aspect maladif de son avarice, soupçonneuse, inquiète, son obsession pour sa cassette pleine d’or), est à la fois humanisé (il est amoureux, ce qui l’amène à contrarier son avarice), enraciné dans une société (il est aussi un usurier) et rendu plus comique que son modèle par de nombreuses scènes bouffonnes dont il est le centre. En même temps, Euclion devenu Harpagon apparaît comme un parfait personnage moliéresque, dont le comportement détermine l’action : il veut marier sa fille à un homme qui satisfait sa folie, en l’occurrence au vieil Anselme qui a accepté de prendre Élise « sans dot ». Mais ces deux aspects, Molière les a inscrits dans un cadre de comédie d’intrigue à l’italienne : Valère, l’amoureux d’Élise, s’est introduit chez Harpagon comme intendant de la maison (mais ses efforts pour empêcher le mariage sont à la fois vains et comiques) ; Cléante, victime de l’avarice de son père Harpagon, est amoureux de la jeune et pauvre Mariane et se retrouve le rival en amour de son père celui-ci reproduit ainsi le type du barbon amoureux de la comédie italienne en désirant épouser cette même Mariane qui lui est amenée par une entremetteuse ; du coup le jeune homme, comme tous les jeunes amoureux de comédie, doit se reposer sur son valet La Flèche pour satisfaire ses vœux ; et si l’industrie de celui-ci assure une partie du dénouement, puisqu’en volant la cassette d’Harpagon il oblige celui-ci à consentir au mariage de son fils avec Mariane, l’autre partie de ce dénouement, la plus développée, repose sur une double reconnaissance : Valère et Mariane sont reconnus comme le fils et la fille d’Anselme. Anselme peut donc s’effacer au profit de son fils, qui épousera Élise, et confirmer l’union de Mariane et de Cléante – prenant tous les frais du double mariage à sa charge, y compris le costume d’Harpagon que les échecs qu’il a subis n’ont pas guéri de sa folie avaricieuse. On a souvent depuis le XVIIe siècle critiqué ce dénouement à reconnaissance au nom de la vraisemblance, comme on critique ceux de « L’École des femmes » et des « Fourberies de Scapin ». De là est née l’idée d’un Molière bâclant ses dénouements. C’est oublier que, par le recours à ce type de dénouement, Molière s’est explicitement rattaché à une tradition, puisque la reconnaissance est systématique dans la comédie d’intrigue. On peut comprendre ainsi qu’un auteur dramatique puisse s’attacher au « naturel », donc à la vraisemblance, dans les paroles et les actes de ses personnages, mais négliger la vraisemblance dans tout ce qui touche à la tradition comique. Pour Molière, le dénouement est précisément la partie de l’œuvre qui peut se passer de toute référence au naturel ; pourvu qu’il soit accordé au type de pièce qu’il achève. ‘L’Avare’ en est la plus éclatante démonstration. » G. F.

« L’Avare est une des plus remarquables pièces de Molière, représentée en 1668 […] Cette pièce de Molière est un chef-d’œuvre : le personnage de l’avare, qui rappelle celui de ‘la Marmite’ de Plaute, le dépasse par sa profondeur. L’amertume que Molière apporte dans l’analyse de cette passion dévastatrice explique le peu de succès que la pièce connût à ses débuts. Le caractère d’Harpagon n’est modifié en rien par ses sentiments amoureux : même sur ce point son avarice ne se relâche pas. La rivalité qui l’oppose à son fils le blesse comme une injure à ses droits de père et de maître. Mais en réalité son vice a sur la vie de ses enfants les répercussions les plus déplorables. Et c’est cela qui donne à la pièce cette couleur sombre qui l’apparente à un drame.

Sur le thème de « L’Avare » furent composés des mélodrames parmi lesquels il faut mentionner : L’Avare de Giuseppe Sarti (1729-1802), Venise, 1777 ; ceux de Giovanni Simone Mayr (1763-1845), Venise, 1799 ; de Fernand Orlandi (1777-1848), Bologne, 1801. Avec le même titre, Franz Joseph Haydn (1732-1809) et Francesco Bianchi (1752-1810) composèrent deux intermèdes qui furent exécutés à Paris, respectivement en 1802 et 1804. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 334).

L’un des grands textes de la littérature française, fort « rare en édition originale ». (Guibert).

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Auteur

MOLIERE, J.-B. Poquelin.

Éditeur

Paris, Jean Ribou, 1669.