Paris, chez Augustin Courbé, 1653.
In-8 en vélin de (1) f.bl., (1) f. de titre, 590 pp., (3) ff., pt. manque de papier ds. la marge bl. de la p. 397, étiquette ancienne de la Librairie Ancienne Acatélan de Nimes sur le premier contreplat portant les mentions « Rare – Ouvrage complet ». Vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit, petit manque de vélin sur le dos et dans la partie basse du plat inférieur, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.
167 x 114 mm.
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Edition originale rare et recherchée « de cet excellent morceau d’histoire littéraire ». (Brunet).
Brunet, IV, 475 (« elle est rare et assez recherchée ») ; Tchemerzine, II, 668.
« Dans cet ouvrage, Pellisson a introduit un quatrain inédit de Corneille sur la mort de Richelieu, et des fragments de Lettres ». (Tchemerzine).
Il s’agit du premier monument historiographique consacré à l’Académie française. Le privilège était partagé entre Courbé et Le Petit.
L’un des poètes les plus représentatifs du mouvement précieux, Paul Pellisson n’a pourtant consacré à la littérature qu’une part restreinte de sa vie. Ce protestant originaire de Béziers, homme d’esprit et de talent, se fixe à Paris en 1650 et achète une charge de secrétaire du roi. Il publie une Relation contenant l’histoire de l’Académie française (1653) – il s’agit plutôt d’un exposé familier présentant l’Académie et ses membres – qui lui vaudra le privilège d’être reçu dans la compagnie sans qu’on attende la vacance d’un fauteuil.
En 1653, il rencontre Madeleine de Scudéry. Il deviendra son « tendre ami », mais seulement après avoir parcouru cette carte du Tendre qu’il contribuera ensuite à dresser ; il devient aussi l’un des habitués les plus fidèles et les plus brillants de son salon de la rue de Beauce, l’« Apollon du samedi ». Meilleur prosateur que poète, et servant mieux la cause de la préciosité lorsqu’il en expose la doctrine que lorsqu’il tente de l’illustrer, il écrit un remarquable Discours qui préface l’édition posthume des œuvres de Sarasin (1656). En même temps, il s’acquitte de sa charge de façon si exemplaire que Fouquet le remarque et fait de lui, en 1658, son premier commis, son homme de confiance. Il s’absorbe dès lors dans les affaires et délaisse les samedis et les vers. Il est entraîné dans la chute du surintendant et emprisonné en 1661. Il obtient sa libération cinq ans plus tard, grâce à la dignité de son attitude ; en abjurant le protestantisme, il rentre totalement en grâce et devient l’historiographe de Louis XIV.
Précieux exemplaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque.
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