Paris, Bonvalot-Jouve, 1906.
Grand in-8 de (1) f. bl. et (9) ff. Conservé dans la couverture rouge imprimée de l’éditeur.
251 x 158 mm.
Première édition séparée de « l’une des œuvres en prose les plus célèbres de la fin du XIXe siècle ».
Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1896 dans la Revue Centaure.
« Paul Valéry, qui a profondément renouvelé la tradition intellectuelle de son pays, a laissé une des œuvres les plus importantes du point de vue quantitatif et qualitatif de toute l’histoire de la pensée française. ‘La Soirée avec Monsieur Teste’, un des textes les plus étroitement liés au nom de Valéry (Teste étant à tort identifié avec lui), est aussi une des œuvres en prose les plus célèbres de la fin du XIXe siècle et, en fonction de l’époque à laquelle elle a été le plus lue, de la première moitié du XXe. Son héros, une sorte de quintessence de l’intellectualité, de la volonté de rigueur, de la maîtrise de toutes les opérations de l’esprit et du refus des à peu près trompeurs des émotions convenues comme des normes sociales- d’où son influence sur les surréalistes- continue à fasciner des générations successives de lecteurs […]. Le drame qui se joue dans ‘La Soirée’, surtout à partir du moment où les analyses abstraites de Monsieur Teste sont traversées par une vive et mystérieuse souffrance, c’est celui même de notre époque, qui s’aperçoit que l’intellect, si lucide qu’il soit, ne domine pas tout, ne résoud pas tout et ne s’applique pas à toutes les dimensions de l’existence, à commencer par celle du subconscient.Ecrit avec une extrême concision dans un style elliptique qui juxtapose d’une façon abrupte, presque hachée, les notations et les concepts les plus variés, ce texte très novateur qui respire une intelligence à la fois aiguë et inquiète est un des chefs-d’œuvre de la prose française moderne, à mi-chemin entre l’essai philosophique et le conte abstrait ». (Judith Robinson-Valéry, En Français dans le texte n° 323).
Monsieur Teste « devait séduire les personnalités les plus diverses, d’André Breton, qui savait ‘La Soirée’ par cœur, à André Gide, qui y voyait un code moral, une éthique » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 630).
Bon exemplaire de cette œuvre majeure conservé dans la couverture rouge imprimée de l’éditeur.