MOLLIEN, Gaspard Théodore. Voyage dans l’intérieur de l’Afrique, aux sources du Sénégal et de la Gambie, fait en 1818, par ordre du gouvernement français. Paris, Mme Veuve Courcier, 1820.
2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ viii pp., 337 pp., (3), 2 planches hors texte, 1 grande carte dépliante ; II/ (2) ff., 319 pp., (1) p. et 2 planches hors texte. Cachets d’appartenance sur les feuillets de titre. Reliés en plein veau blond raciné de l’époque, dos lisses ornés de roulettes et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, filet doré sur les coupes, tranches marbrées. Reliures de l’époque.
200 x 120 mm.
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Edition originale du récit du voyage entrepris par Mollien en 1818 aux sources du Sénégal et de la Gambie. Graesse, Trésor de livres rares, IV, 571 ; Brunet, III, 1817 ; Chadenat, 639 ; Gay 2910.
Un premier voyage malheureux en 1816 (puisqu’il fut naufragé de la célèbre Méduse), n’a pas découragé Mollien du désir d’explorer l’intérieur de l’Afrique. Revenu au Sénégal, il convainc le gouverneur, M. de Fleuriau, de lui délivrer un ordre de mission. En janvier 1818 (il a vingt-deux ans), muni de douze cents francs de marchandises et d’un interprète, il s’élance vers l’inconnu. Il traverse le Sénégal, parvient en Guinée dans les montagnes du Fouta-Djalon, découvre les sources du Sénégal et de la Gambie. Son retour en pleine saison des pluies est catastrophique : il parvient en loques dans les établissements portugais de la côte et atteint Saint-Louis en janvier 1819.
« Mollien a réalisé un des premiers voyages de pénétration au Sénégal » (N. Broc).
« On trouve dans sa relation des détails nouveaux sur les maures du désert, ainsi que sur les nègres qui vivent entre le Sénégal et la Gambie. Comme l’auteur a vécu au milieu d’eux, il a été plus à même de les observer que ne le peuvent faire les voyageurs qui ne les voient que le long des côtes, et qui souvent ne publient que le résultat de ce qui leur a été raconté […] Mais ce qui rend surtout le voyage de M. Mollien intéressant pour la géographie, c’est la découverte des sources du Sénégal, de la Gambie, de la Falème et du Rio-Grande ». (Nouvelles annales des voyages, 1820, pp. 196-197)
« Gravures et grande carte. – Contient les vocabulaires des langues iolofe, poule et serrère ». (Chadenat)
Le voyage de Mollien parait avec succès en 1820, est réédité en 1822, traduit en Angleterre et en Allemagne. Le 1er septembre 1819, Mollien a reçu la croix de la Légion d’honneur : reconnaissance tardive mais bien réelle, de l’importance de son voyage.
On trouve en fin d’ouvrage un très intéressant vocabulaire des langues Iolof, Poule et Serrère.
Le présent récit est illustré d’une grande carte dépliante retraçant la route suivie par Mollien, ainsi que de 4 gravures hors-texte dessinées et gravées par Tardieu.
Très bel exemplaire de cet intéressant récit de voyage en Afrique, conservé dans ses fines reliures uniformes de l’époque en veau blond raciné, condition rare.
Provenance : Bibliothèque de Montmirail (cachets sur les feuillets de titre).
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