TITE-LIVE. Titi Livii Historiarum Libri. -[Suivie de :] Joh. Fred. Gronovii ad T. Livii Patavini libros superstites notae. Lugd. Batavorum, ex officina Elzeviriana, 1645.
Soit 4 tomes en 4 volumes in-12 de : I/ (12) ff., 675 pp., (16) pp., (1) f. bl. ; II/ 751 pp., 14 pp., (1) f.bl. ; III/ 774 pp., (7) ff., (2) ff.bl. ; IV/ (14) ff., 808 pp., (2) ff. Quelques annotations manuscrites anciennes dans les marges. Relié en maroquin rouge, pièce rectangulaire de maroquin olive mosaïqué au centre des plats, large dentelle aux petits fers dorés en encadrement, fers à l’oiseau aux angles, dos lisses entièrement dorés au petit fer, pièce de titre et de tomaison en maroquin citron, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure du XVIIIe siècle.
127 x 72 mm.
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«Édition plus correcte que celle de 1634. Revue par J. F. Gronovius, elle est fort bien exécutée et a le mérite d’offrir un bien meilleur texte que celui de Heinsius de 1634. » (Willems) Willems n°590 (il cite cet exemplaire) et n°405 ; Brunet, III, 1106 ; Bulletin Morgand et Fatout n°4970 ; The Huth Library, p. 855.
« Le 4e volume de cette édition renferme les notes de Gronovius ; on le trouve quelquefois joint à l’édition de 1634, et il se vend séparément ». (Brunet)
« J’ai constaté qu’il existe un carton pour le Tite-Live de 1645. Gronovius, qui dédiait son édition au comte d’Avaux, n’avait pas su s’y prendre d’abord pour traduire pertinemment les expressions ‘Chevalier des ordres du Roi, surintendant des finances’. De sorte que dans les exemplaires primitifs la dédicace est adressée : Claudio Memmio…’ ; dans les autres : ‘Claudio de Mesmes’». (Willems)
Exemplaire de premier tirage avec la première version de la dédicace.
« Tite-Live se présente à nous comme le plus « moderne » des historiens anciens. Voyons en lui un éducateur passionné. Ce que Tite-Live voulait donner à ses lecteurs, ce que ceux-ci attendaient de lui, ce qui pouvait leur être politiquement et moralement nécessaire, c’était une œuvre qui par l’éclat de sa forme et la grandeur de son sujet aurait fait revivre la dignité nationale après les épreuves et les humiliations d’une période de troubles et de guerres civiles. Tite-Live est considéré comme le plus littéraire des historiens romains. » (Dictionnaire des auteurs, IV, pp. 511-513).
L’ouvrage est orné d’un titre frontispice gravé à l’eau-forte par Cornelis Claezoon Duysend.
Superbe exemplaire conserve dans ses élégantes reliures du XVIIIe siècle en maroquin mosaïqué à dentelle orne du fer à l’oiseau, condition des plus rares.
Provenance : il provient des bibliothèques Bourdier de Beauregard et Jules Janin, avec ex-libris. Willems cite cet exemplaire : « Un exemplaire en riche reliure ancienne a été adjugé 500 frs. Jules Janin ».
« Cette charmante collection de livres que Jules Janin avait réunie avec tant de soins, et qu’il couvait des yeux avec tant d’amour, en se disant, dans son for intérieur, que, de tous ses ouvrages, ce serait le plus durable. « Qui aime Jules Janin aime sa bibliothèque, me disait-il gaîment, car Jules Janin aime sa bibliothèque comme une compagne des bons et des mauvais jours. C’est là, ajoutait-il en me montrant ses armoires bien garnies, c’est là le but, le couronnement de ma vie littéraire. Cette bibliothèque aurait été, dans un demi-siècle, le plus curieux monument de la littérature d’une époque où Jules Janin fut l’arbitre du goût, l’oracle de la critique, et le véritable représentant de l’esprit français. » (P.L. Jacob, Paul Lacroix, La Bibliothèque de Jules Janin.)
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