BESSON, Jacques. Théâtre des instrumens Mathématiques & Mechaniques de Jaques Besson Dauphinois, docte Mathematicien. Avec l’interpretation des Figures d’iceluy, par François Beroald. Lyon, Barthélémy Vincent, 1578.
In folio de (1) f.bl., (80) ff., (1) f.bl., mouillure à l’angle supérieur de plusieurs ff., petit accroc à la planche 15 sans manque, 1 f. détaché. Relié en plein vélin souple de l’époque.
394 x 280 mm.
L’un des premiers grands traités illustrés de mécanique et de technique. Adams B 840 ; Brunet I-829 ; Brun p. 122. Harvard, French Books, 57 et 58 pour les deux autres éditions datées 1578. Pas dans Fairfax-Murray.
One of the earliest important illustrated treatises about mechanics and technology. Adams B 840 ; Brunet I-829 ; Brun p. 122. Harvard, French Books, 57 and 58 for the two other editions of 1578. Not in Fairfax-Murray.
Dans cet ouvrage, très précoce en date pour le sujet, et publié sous un autre titre en 1569, Jacques Besson a l’ambition d’inventorier toutes les machines, instruments et inventions destinés à révolutionner le monde des techniques de la Renaissance : machines à tourner le bois, à couper le marbre, à scier les fûts, chariots et carrosses, rafraîchissoir pour les liquides, machine ôtant les pierres du sol, machine à édifier les pilotis, moulins divers, instruments de musique, charrues, système à roulette pour le transport des charges, systèmes à roues ou à poulies, système d’élévation d’un pylône en place, pompe à incendie, systèmes d’élévation de l’eau, mise à l’eau de vaisseaux, sous-marins, etc…
L’influence manifeste de Léonard de Vinci sur la France de la Renaissance apparaît clairement dans la description de ces divers engins.
Les bibliographes ne parviennent pas à fixer avec certitude la chronologie des 3 éditions qui furent simultanément publiées à Lyon, par B. Vincent, en 1578 : l’une avec texte français, l’autre avec texte latin, la troisième mixte ; celle-ci serait l’une des 2 premières.
L’édition est ornée d’un très beau titre orné de deux personnages et de la figure allégorique de la géométrie et des 60 spectaculaires estampes gravées sur cuivre d’après les dessins d’Androuet du Cerceau. Ces planches reprennent l’illustration de 1569. Les planches 17, 35, 39 et 51 ont été regravées par R. Boyvin et portent son monogramme. Les estampes comportent chacune une légende en latin.
Paraît ici pour la première fois le texte en latin rédigé par François Béroalde de Verville qui plus tard travaillera à « l’Hypnérotomachie ». Le texte alternant caractères romains et italiques est orné de belles majuscules historiées, bandeaux et culs de lampe de grotesques.
Très séduisant exemplaire d’un ouvrage scientifique remarquablement illustré, en pleine condition de l’époque.