Paris, Charles Gosselin, 1831.
2 volumes in-8 de (4) ff. pour le faux titre, le titre et la préface et 404 pp. pour le tome 1 ; (2) ff. et 536 pp. pour le tome 2. Les deux titres sont ornés de vignettes de Tony Johannot gravées sur bois par Porret. Demi-veau fauve, plats de papier marbré, dos lisses ornés en long, pièces de titre et de tomaison en relief en tête et en queue, tranches marbrées. Reliure de l’époque signée Hering & Muller.
205 x 128 mm.
Edition originale du célèbre et premier grand roman de Victor Hugo. Carteret, I, pp. 400-402 ; Escoffier 870 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXè siècle, IV, 256-257.
Exemplaire de la seconde tranche, avec le nom de l’auteur figurant sur le titre et la mention fictive « Seconde édition » au-dessous du titre.
« Depuis que l’exemplaire de Gosselin est passé en vente publique (Vente Leroy, 26-27 mars 1931, n° 328), il n’y a plus de discussion possible sur le fait que la mention d’une deuxième ou troisième édition n’enlève rien au caractère d’édition originale d’un livre. L’exemplaire Gosselin-Leroy portait en effet sur une quatrième édition de Notre-Dame de Paris, 1831, la note autographe suivante : « Edition originale tirée à 1100 exemplaires qui ont été, suivant l’usage de la librairie à cette époque, divisés en quatre éditions. [Signé]. Charles Gosselin, éditeur » » . (Escoffier, Le Mouvement romantique, 870).
Michaux conclut de même dans le Bulletin du bibliophile, 1931 : « les exemplaires ainsi faussement désignés de seconde, voire de 3e édition appartiennent authentiquement à l’édition originale ».
« Cette édition originale, en bel état, est la plus rare de toutes les œuvres de l’auteur ; elle a eu un retentissement mondial, et c’est une des plus difficiles à se procurer de la période romantique » (Carteret).
Précieux exemplaire d’une grande pureté, sans rousseur, conservé dans une élégante reliure signée strictement d’époque.
L’association des relieurs Hering et Muller eut une durée très courte (1830-1834). En effet, ancien ouvrier de Thouvenin, Muller reprit l’atelier du maître à sa mort, en 1834.
On joint, reliée au début du tome 1, une lettre autographe de Victor Hugo (1 p. in-8) du 28 mars 1831 à M. Barbier, gérant du Correspondant, relative à l’envoi d’un exemplaire de Notre-Dame de Paris au journal, dont, dit Hugo, « l’opinion est une de celles qui ont à mes yeux le plus d’importance ».