Paris, Cuchet, 1783-1784.
2 volumes in-8 de : XL, 299, (7) pp., 9 planches hors texte et 1 tableau dépliant ; (1) f., 366 pp., (1) f. d’errata et 5 planches. Veau marbré de l’époque, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, tranches rouges. Trois coiffes arrachées.
192 x 122 mm. Edition originale du premier traité authentique d’aérostation. P.M.M., 229, En Français dans le texte, 175 ; Cohen 372.
J.A.C. Charles et les frères Montgolfier revendiquaient chacun la paternité des découvertes aérostatiques. Faujas de Saint-Fond, éminent géologue français, fut le financier, mais aussi le chroniqueur des Montgolfier. Il lança une souscription en juin 1783 pour leur ascension réussie d’Annonay à bord d’un ballon de 105 pieds de circonférence. « Protégé par le duc de Chartres qui lui offre l’hospitalité du Palais royal pour qu’il rédige et fasse imprimer le premier tome de son livre sans tarder, Faujas est l’homme des relations publiques de même que le promoteur des nouvelles expériences, et c’est par son truchement que des souscriptions nationales sont ouvertes. D’où l’ascension, le 27 août à Paris, d’un ballon gonflé cette fois-ci à l’hydrogène, lancé du Champ de Mars devant 200 000 personnes, par Jacques Charles et les frères Robert » (En Français dans le texte). Ce succès fut surpassé par les Montgolfier en septembre et surtout en novembre quand Pilâtre de Rozier, accompagné du Marquis d’Arlandes, fit le premier voyage aérien de l’histoire. Ils prirent leur envol au château de la Muette, dans le Bois de Boulogne, parcoururent près de 10 kilomètres avant d’atterrir quelque 25 minutes plus tard dans les faubourgs de la capitale.