VERDIZOTTI, Giovanni Mario. Cento Favole Morali. De i piu illustri antichi, & moderni autori Greci, & Latini. Venetia, appresso Giordano Ziletti,1577.
In-8 de (1) f. de titre, 1 planche hors-texte, 301 pp., (9) pp. Titre encadré dans une bordure architecturale, 101 gravures à pleine-page illustrant les fables. Relié en demi-vélin de l’époque, titre et date calligraphiés sur le premier plat. Reliure de l’époque.
193 x 142 mm.
Rare troisième édition de ce remarquable recueil de fables de Verdizotti “recherche a cause des figures fort joliment gravées sur bois par Verdizotti lui-même.” (Brunet, V, 1130) Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 669 ; Fairfax Murray, Libri Italieni, 2279 ; Destailleur, 1187 ; Cicognara, 1129 et Graesse, Trésor de livres rares, 280 (pour l’édition originale).
Le présent recueil avait d’abord été publié en 1570, puis en 1575 à Venise.
Les 101 superbes illustrations qui accompagnent les fables ont été dessinées et gravées sur bois a pleine page par verdizotti, qui fut l’élève et l’ami du Titien.
« Orné de 1 titre et de 101 figures bien gravées sur bois par Verdizotti lui-même. Quelques figures ont été dessinées par le Titien. » (Destailleur).
« Libretto elegante, a cui contribui molto co’suoi disegni lo stesso Tiziano grande amico del Verdizotti, quand’ auche non lavorasse ad alcuna delle tavole che tutte sono in legno intagliate. Dopo il frontespizio figurato e la dedica al C. Giulio Capra in cinque foglietti di stampa con bellissimi tipi eseguita ; a tergo dell’ultimo st auna figura d’Astronomo col quadrante osservando una stella. Nel foglietto appresso e un avviso ai lettori dello Stampatore. Cominciano immediatamente le favole in numero di 100 con altrettante tavole, le quali pel fatto poi sono cento e una non facendo parte di questo numero la prima dedicata ai Lettori… » (Cicognara).
Selon Mortimer, Verdizotti aurait été influencé par les “Fabulae centum” de Gabriello Faerno publié en 1563. Il précise que “ Les gravures de Faerno sont considérées comme étant d’après Le Titien, et certains des dessins de Verdizotti sont aussi attribués au Titien. Verdizotti qui était l’ami et l’élève du Titien, aurait pu voir les suites de Faerno en préparation. Parmi les 100 fables, 37 des sujets de Faerno ne se trouvent pas chez Verdizotti. Les textes rejetés par Verdizotti traitent principalement des hommes et des dieux, et ses ajouts semblent être des fables animalières… Là où les mêmes sujets sont illustrés, moins de la moitié des gravures de Verdizotti révèlent une ressemblance quelconque avec celles de Faerno. Quand il y a des similitudes, la position d’un animal peut être semblable, mais l’arrière-plan est alors clairement différent, comme s’il avait été modifié intentionnellement. On ne sait pas si l’attribution au Titien repose sur ces petites ressemblances ou sur l’association de Verdizotti avec l’artiste. »
Surnommé “le prince des fabulistes italiens”, Verdizotti a laissé une centaine de Fables qui inspireront largement La Fontaine.
On retrouve dans les Cento favole le poème « Il Lupo e le Pecore » qui servira de base à la Fable de La Fontaine “Le loup et l’agneau”. “Les vers de Verdizotti et ceux de La Fontaine ont souvent le même ton et ces auteurs ont recours aux mêmes effets stylistiques.” (K. Meerhoff, P. J. Smith, Fabuleux La Fontaine, p.67).
Bel exemplaire de ce recueil de fables conservé dans sa reliure de l’époque.
Parmi les Institutions publiques françaises seules la B.n.F. et la Bibliothèque de Caen possèdent un exemplaire de cette rare édition.