BEULLOCH Le Mexique en 1823, ou relation d’un voyage dans la Nouvelle-Espagne, contenant des notions exactes et peu connues sur la situation physique, morale et politique de ce pays ; accompagné d’un atlas de vingt planches ; par M. Beulloch, Propriétaire du Musée mexicain établi à Londres ; ouvrage traduit de l’anglais par M***. Précédé d’une introduction, et enrichi de pièces justificatives et de notes ; par Sir Jon Byerley

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« Le Mexique en 1823 » de Beulloch
Première édition française de cette importante relation d’un voyage au Mexique, agrémentée d’un bel atlas illustré en couleurs. Paris, 1824.

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BEULLOCH (ou BULLOCK), William. Le Mexique en 1823, ou relation d’un voyage dans la Nouvelle-Espagne, contenant des notions exactes et peu connues sur la situation physique, morale et politique de ce pays ; accompagné d’un atlas de vingt planches ; par M. Beulloch, Propriétaire du Musée mexicain établi à Londres ; ouvrage traduit de l’anglais par M***. Précédé d’une introduction, et enrichi de pièces justificatives et de notes ; par Sir Jon Byerley. Paris, Alexis-Eymery, 1824. [Avec :] Atlas historique Pour servir au Mexique en 1823, avec l’explication des planches. Paris, Alexis-Eymery et Bruxelles, chez Brunet et Charles Frugev, 1824.

2 volumes in-8 de : I. (2) ff. de faux-titre et titre, iii pp., (1) p. bl., lxxii pp. pour l’introduction et la préface, 364 pp. ; II. (2) ff. de faux-titre et titre, 360 pp. [i. e. 370 pp.], 1 f. d’errata ; et un atlas petit in-4 oblong de : 11 pp., 20 planches dont 2 cartes dépliantes, 1 planche dépliante et 6 pl. aquarellées. Relié en demi-veau bleu nuit à coins postérieur, dos lisses ornés. Couvertures imprimées et dos conservés dans les 3 volumes.

206 x 133 mm [et atlas] 263 x 203 mm.

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Première édition française de cette importante relation d’un voyage au Mexique, la première effectuée par un anglais depuis le Père Thomas Gage en 1640. Sabin, 9140 et 9141 ; Chadenat n°2050 ; Brunet, VI, 1116, n°21063 ; Abbey 667.

Il s’agit de la toute première relation de voyage après la signature de l’acte d’indépendance du Mexique le 28 septembre 1821. A ce titre, le volume II contient l’Acte constitutionnel de la Confédération mexicaine, la Constitution mexicaine en espagnol et en français.

« Ouvrage devenu très rare. » (Chadenat n°2050).

Elle a paru la même année que l’édition originale anglaise. L’édition française eut un succès immédiat.

« L’un des premiers voyageurs à publier en France le récit de son séjour après l’Indépendance est l’anglais William Bullock […]. Joailler et antiquaire fortuné, propriétaire d’un musée à Liverpool puis à Londres, William Bullock se rend au Mexique à la fin de l’année 1822 pour y étudier le pays et y faire des recherches en rapport avec ses intérêts archéologiques et minéralogiques. Il quitte Portsmouth le 11 décembre 1822. Après un voyage anormalement long, son navire atteint le port de Veracruz, le 24 février 1823, à un moment difficile puisque, au lendemain de la signature du Plan de Casa Mata qui allait précipiter la chute de Iturbide, les Espagnols tiennent toujours le château de San Juan de Ulúa. Après quelques désagréments dus à la situation particulière de la ville, il quitte Veracruz et gagne Mexico où il arrive alors qu’Iturbide vient d’abdiquer (le 19 mars 1823). Il visite entièrement la capitale, décrivant longuement ses rues, ses églises, ses monuments, ses institutions les plus connues et consacre de nombreuses pages à des remarques sur la société mexicaine, ses mœurs et ses coutumes, ainsi que l’agriculture, l’industrie et le commerce du pays. Il fait quelques excursions autour de Mexico, notamment à Otumba et Temascaltepec où, grâce à l’appui de Lucas Alamán alors Ministre d’Etat, il se fait attribuer la concession d’une mine abandonnée. Il quitte Mexico le 9 juillet 1823, après un séjour de six mois. Après un passage à La Havane, il arrive à Portsmouth le 8 novembre 1823. L’ouvrage de Bullock est à la fois intéressant et historiquement important. Figurant parmi les premiers grands témoins de la situation du Mexique indépendant, celui-ci apparaît comme un esprit éclairé, connaissant bien l’histoire du Mexique, la civilisation et l’art précolombiens, la Conquête et la Colonie, les grands ouvrages classiques qui, au fil des siècles, l’on fait connaître, ainsi que les voyageurs qui l’ont précédé. Avisé, pragmatique, curieux de tout, le voyageur anglais se montre intéressé aussi bien par l’archéologie, la minéralogie, la botanique et la médecine que par les questions économiques et sociales, ainsi que le montre la longue Introduction qu’il consacre à ces questions. Selon le “Libraire” français qui s’exprime dans l’“Avis” qui ouvre le livre, cet ouvrage “piquant” sera “utile au public” français dans la mesure où il montre “les changements considérables” qui se sont opérés depuis le passage d’A. de Humboldt. En outre, un “Atlas historique” de vingt planches présentant des types humains, des costumes, des sites, des pièces archéologiques en accroît quelque peu l’intérêt. Plusieurs fois réédité en anglais et en français, présent dans la plupart des bibliographies, utilisé et cité jusqu’à l’Intervention par les observateurs et les voyageurs, “Le Mexique en 1823” de Bullock reste l’une des sources fondamentales de la connaissance du Mexique dans les premières années de l’Indépendance. » Guy-Alain Dugast, La tentation mexicaine en France au XIXe siècle, p 90-92.

« Le Mexique, ce pays si favorisé par la nature, était pour ainsi dire ignoré de l’Europe (…). L’Histoire naturelle d’Acosta, le Journal historique d’Herreras, les narrations pompeuses d’Antoine de Solis (…) n’ont guère donné sur le Mexique que des idées fausses ou incomplètes. Avec M. de Humboldt, on marche éclairé par la vérité et par la science ; mais depuis que ce savant a composé son ouvrage, des changements considérables se sont opérés dans la situation politique de la Nouvelle-Espagne, dans la nature et les formes de son gouvernement, dans les mœurs et les opinions des habitants. Il était réservé à MM. Beulloch et John Byerley de nous faire connaître ces changements » (Avis).

Bulloch accumula une importante collection d’objets naturels et de curiosités pour un projet d’un Musée mexicain à Londres. Il peut être considéré comme un pionnier de l’échange interculturel entre l’Angleterre et le Mexique : ses recherches éveillèrent l’intérêt pour l’art, l’histoire et le peuple mexicain, ouvrant ainsi une brèche aux innombrables voyageurs-archéologues anglais.

Cette relation de voyage est agrémentée d’un atlas lithographié par Jean-Henry Marlet d’après les dessins originaux réalisés in situ par Beulloch, composé d’un portrait de l’auteur et de 20 planches : 2 plans de Mexico, 10 vues de villes et de paysages mexicains, 2 planches de sculptures aztèques et 6 planches de costumes aquarellées à l’époque. La présente édition comporte deux planches de plus que l’édition anglaise et elle est la plus illustrée de toutes les éditions.

Bel exemplaire de cette importante relation de voyage au Mexique, agrémentée d’un très bel atlas illustré en couleurs.

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Auteur

BEULLOCH