SEYSSEL, Claude de. Les Louenges du roy Louys XIIe de ce nom nouvellement composées en latin par maistre Claude de Seyssel docteur en tous droits et maistre des requestes ordinaires de l’hostel du Roy… Cum privilegio. – Cy finist les louenges du roy Louys XIIe […] imprime a Paris nouvellement par Anthoine Verard le xxiiiie iour de decembre mil cinq cens et huit. Paris, Anthoine Verard, 24 décembre 1508.
In-4 gothique de (58) ff. de 32 lignes à la page. Relié en plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs orné de fleurs-de-lys dorées, double-filet doré sur les coupes, doublure de maroquin bleu entièrement ornée d’un semé de fleurs-de-lys, doubles gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet.
226 x 157 mm.
Très rare édition originale de cette chronique du règne de Louis XII. Picot, Catalogue Rothschild, 2105 ; Bibliothèque Edouard Rahir 676 ; Macfarlane 89 ; Brunet, V, 329.
Composé en latin, l’ouvrage fut imprimé pour la première fois en français dans la traduction donnée par l’auteur lui-même. On ne connaît d’ailleurs pas d’édition latine de cet ouvrage.
« L’ouvrage de Seyssel plut sans nul doute aux grands personnages de la cour à qui il fut distribué et valut à l’auteur l’évêché de Marseille. Les ‘Louenges du roi Louis XIIe’ ont été réimprimées sous divers titres en 1558, 1587 et 1615. L’édition originale soulève un problème qui n’est pas encore résolu, celui de savoir si Vérard doit être compté parmi les imprimeurs ou parmi les libraires ». (Picot).
« Ce volume est du petit nombre de ceux qui portent la mention : ‘Imprimé’ par ‘Anthoine Vérard’ et non pour ‘Anthoine Vérard’, mots qui prêtent à l’équivoque et font penser que Vérard n’était pas seulement éditeur mais aussi imprimeur ». (Rahir).
Claude de Seyssel (1450-1520) se rendit, sur l’invitation du cardinal d’Amboise, à la cour de Louis XII, où il reçut l’accueil le plus flatteur, fut revêtu du titre de conseiller d’Etat et envoyé en ambassade (en 1508) près de Henri VII, roi d’Angleterre. Claude, à cette époque, avait embrassé l’état ecclésiastique. Administrateur du diocèse de Laon, il fut, en 1509, élu, d’après la recommandation particulière du roi, évêque de Marseille ; mais les affaires importantes dont il était chargé l’empêchèrent de prendre possession de ce siège. Il assista, comme ambassadeur de France, à la diète de Trèves, en 1512, et au concile de Latran, en 1514. Après la mort de Louis XII, il quitta la cour, résolu de se consacrer entièrement à l’administration de son diocèse ; mais, en 1517, il accepta l’archevêché de Turin, qui lui fut offert par le duc de Savoie, son souverain.
« La louange la mieux fondée qu’on puisse lui donner, suivant la Monnoye (Notes sur la Bibliothèque de Lacroix du Maine), est d’avoir le premier commencé à écrire notre langue avec quelque netteté ».