CONSTANT, Benjamin Adolphe, anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu, et publiée par M. Benjamin de Constant.

Prix : 4.500,00 

Edition originale française, la première des deux parisiennes.
En Français dans le texte, n°225.

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UGS : LCS-18575 Catégories : ,

Paris, Treuttel et Würtz, Londres, H. Colburn, 1816.

In-12 de vii, (1) p.bl., 228 pp. Quelques piqûres. Relié en demi-basane havane à coins, dos lisse orné de filets dorés formant faux-nerfs, mention Bibliothèque d’Hauteville frappé en lettres d’or en pied du dos. Reliure de l’époque.

163 x 99 mm.

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Edition originale française, la première des deux parisiennes, portant bien au verso du titre la mention des formalités d’enregistrement et, à la fin, le nom de l’imprimeur Crapelet.

Carteret, I, p. 178-179 ; Clouzot, 70 ; En Français dans le texte, 225.

Après l’épopée des Cent-Jours et le triomphe des ultras, Benjamin Constant est contraint à l’exil. Il se rend à Londres et décide de publier en même temps à Londres et à Paris cet ouvrage écrit à Genève en 1806, au milieu des orages de la passion tumultueuse de l’auteur pour Germaine de Staël.

Trois éditions parurent à la même date : une appelée communément « édition de Londres », et deux éditions de Paris portant deux adresses différentes.

« Toutes trois sont rares et très recherchées » écrit Clouzot.

Dans ce roman pour partie autobiographique qui reste un des chefs-d’œuvre du roman d’analyse, Benjamin Constant spectateur de lui-même campe avec talent ce héros déjà romantique incarnant le mal du siècle : « cette fatigue, cette incertitude, cette absence de force, cette analyse perpétuelle, qui place une arrière-pensée à côté de tous sentiments et qui les corrompt dès leur naissance ».

Cette œuvre dense et brève assurera la renommée durable de l’écrivain.

« Avec ‘Adolphe’, il a donné un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits ; il suscite toujours des réactions passionnées et des études nombreuses et variées…

La première édition est celle de Colburn, en association avec Treuttel et Würtz à Paris, annoncée le 6 juin dans le ‘Morning Chronicle’. Elle est rarissime (trois exemplaires connus dans les bibliothèques publiques : la British Library, Harvard et la Taylorian Institution à Oxford). La B.n.F. ne la possède pas, mais elle a la première édition parisienne publiée presque en même temps, imprimée par Crapelet d’après les épreuves de l’édition anglaise. L’éditeur français est placé avant son confrère londonien à l’adresse et la mention d’imprimeur est, bien entendu, différente. » (En Français dans le texte, 225).

« On le considère comme le type même du roman d’analyse psychologique. L’auteur a publié cet ouvrage comme une « anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu », pour montrer à quelles sombres tragédies peut conduire la sécheresse de cœur. Sous cette forme, qui lui permet de paraître détaché de ses propres passions d’homme de son temps, ce partisan tenace des libertés constitutionnelles a pu confesser une désillusion amoureuse et défendre ses idées politiques avec une ferveur accrue ». (Dictionnaire des Œuvres, I, p. 33).

Il s’agit d’un « ouvrage très rare et d’une grande valeur littéraire » écrit Carteret.

Exemplaire en pure condition d’époque, conservé dans sa reliure de l’époque, d’un grand roman, classique par sa vigueur, mais déjà de caractère romantique.

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Informations complémentaires

Auteur

CONSTANT, Benjamin

Éditeur

Paris, Treuttel et Würtz, Londres, H. Colburn, 1816.