RACINE Bajazet. Tragédie. Par M. Racine.

Prix : 25.000,00 

Edition originale en vélin de l’époque, le seul exemplaire cité en reliure du temps par les bibliographes de référence.
Superbe exemplaire en vélin de l’époque provenant de la bibliothèque Tross (1865).

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UGS : LCS-18621 Catégories : ,

Et se vend pour l’Autheur, à Paris, chez Pierre Le Monnier, 1672. Avec privilège du Roy.

In-12 de (4) ff. et 99 pp. Vélin souple, dos lisse. Reliure de l’époque.

144 x 84 mm.

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Edition originale rarissime en vélin de l’époque ; le seul exemplaire en cette condition cité par Deschamps.

Tchemerzine, V, 342.

« Edition originale de cette tragédie qui remporta un grand succès à l’hôtel de Bourgogne, malgré le sujet turc alors inconnu qu’avait choisi Racine. On lui pardonnera d’avoir si vite renoncé à ce qu’il avait énoncé dans la préface de Bérénice : « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang & des morts dans une Tragédie. » Peu importe, l’action se déroulait au palais du sultan à Constantinople. Or la cour de Louis XIV et les spectateurs raffolaient des aventures orientales qu’on leur servait ; Molière ne fit-il pas jouer en ces mêmes années son Bourgeois gentilhomme, dont une des scènes montrait un ballet où évoluaient Turcs, Maures et Égyptiens ? » (Cat. Jean Bonna).

« La tragédie de Bajazet est la seule que Racine ait tirée de l’histoire du XVIIème siècle, presque contemporaine. Jusque-là il avait pris tous ses sujets dans l’antiquité ou l’histoire ancienne, grecque ou latine. Cette fois il eut l’idée de mettre à la scène des faits qui étaient encore présents dans les mémoires et de prendre ses personnages dans cet Orient vers lequel étaient encore tournés tous les esprits.

Le héros de la pièce, le jeune Bajazet, l’un des fils d’Achmet Ier avait été étranglé, par ordre de son frère le sultan Amurath IV, vers l’année 1635. De tels actes de sauvagerie n’étaient pas rares dans les familles souveraines de l’empire ottoman ; mais cette fois la victime avait laissé de telles sympathies, qu’après plus de trente ans on n’avait pas oublié ce fait, ni en Turquie, ni même en France. Racine espéra qu’il obtiendrait du succès en la présentant au théâtre. M. de Cézy, ambassadeur français à Constantinople, lui raconta des détails dont il avait été témoin, et le poète se mit à l’œuvre. Il sut tirer un parti excellent des circonstances dramatiques qui avaient accompagné cet assassinat, en les poétisant ; et avec le don remarquable qu’il avait de traduire les sentiments du cœur, il composa des scènes poignantes d’émotion et les raconta dans ce langage magnifique dont il avait le secret. Il produisit ainsi cette intéressante pièce, qui fut jouée avec beaucoup de succès le mardi 5 janvier 1672, par la troupe de l’Hôtel de Bourgogne, et qu’on reprit souvent depuis.

Pourtant Racine n’était pas très rassuré en présentant sa pièce au public. Il exprime son inquiétude dans la Préface, et s’excuse presque « d’avoir osé mettre sur la Scène une Histoire aussi récente, s’autorisant cependant de ce que : ‘L’éloignement des païs répare en quelque sorte la trop grande proximité des temps. Car le peuple ne met guère de différence entre ce qui est, si j’ose ainsi parler, à mille ans de luy, et ce qui en est à mille lieuës.’ » (Le Petit, Bibliographie des éditions originales, 366-367).

Superbe exemplaire en vélin de l’époque provenant de la bibliothèque Tross (1865), le seul répertorié en condition d’époque par les bibliographes de référence.

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Informations complémentaires

Auteur

RACINE

Éditeur

Et se vend pour l’Autheur, à Paris, chez Pierre Le Monnier, 1672. Avec privilège du Roy.