Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, 1862.
Petit in-4 de xxviii pp., 358 pp., 48 tableaux dont 2 dépliantes. Relié en maroquin vert, double encadrement de filet estampé à froid autour des plats avec fleurons dorés aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée de Closs.
265 x 162 mm.
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Edition originale de cette série de recherches entreprises par le docteur Schnepp en Egypte dans le but d’étudier un climat propice à la guérison en comparaison avec des « stations hivernales » connues comme Madère.
« Une étude aussi complète de tous les éléments dont l’action réunie constitue le climat de l’Egypte et le rapprochement que l’auteur, à l’aide de documents météorologiques choisis avec discernement, discutés avec soin, établit entre cette contrée et les diverses stations hibernales les plus vantées, les applications médicales qu’il en tire fournissent sur ces différentes stations des notions qui seront fort utiles non seulement à ceux que le soin de leur santé appelle à changer de climat, mais encore aux médecins eux-mêmes, qui souvent sont embarrassés dans les avis qui leur sont demandés au sujet des stations qu’ils ne connaissent pas. De telles monographies sont certes appelées à rendre de grands services, mais malheureusement elles sont rares ». (Gazette médicale de Paris, 1863, A. Haspel).
L’exemplaire est orné de 48 tableaux comparatifs dont 2 dépliants.
L’ouvrage est dédié « A son Altesse impériale, Monseigneur, le prince Napoléon« .
Précieux exemplaire aux armes impériales portant sur le faux-titre cet envoi autographe à la princesse Mathilde Bonaparte : « A son altesse Impériale Madame la Princesse Mathilde. Hommage de respect et de reconnaissance. B. Schnepp. »
Fille de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie (dernier frère de Napoléon Ier), et sœur du prince Napoléon, Mathilde Bonaparte (1820-1904) est d’abord demandée en mariage par son cousin Louis-Napoléon, le futur Napoléon III ; mais ce projet n’aboutit pas. Lorsque Napoléon III commence sa carrière, elle y est associée et l’assiste en tenant un peu auprès de lui le rôle de maîtresse de maison ; après le mariage de l’Empereur, elle vit en dehors des Tuileries et mène à Paris ou à Saint-Gratien une vie libre et selon ses goûts. Favorable à la Russie et à l’unité italienne, elle représente comme son frère, la gauche de l’Empire. En fait, son rôle est autre ; elle protège les écrivains, quelles que soient leurs idées politiques : Flaubert, Gautier, Sainte-Beuve, les Goncourt, Taine se pressent dans ses salons. Après le 4 septembre 1870 et à la chute de l’Empire, elle se réfugie quelque temps en Belgique, mais termine sa longue vie ne France. Elle s’est affranchie des conventions mondaines, elle a abandonné ses convictions religieuses, mais elle est restée toujours attachée à la gloire impériale, si bien qu’elle ne pourra admettre les critiques que Taine adressera à Napoléon Ier. Elle conservera dans l’histoire la figure d’un mécène, le plus souvent éclairé, qui a aidé Pasteur, protégé Gounod, encouragé Nadar, demandé à Carpeaux un buste triomphal, groupé autour d’elle des écrivains éminents.
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