DESCARTES, René. Epistolae.

Prix : 6.500,00 

Édition originale des Lettres de Descartes à la Princesse Elisabeth et à Mersenne conservées dans leur vélin de l'époque.
Bel exemplaire conservé dans son vélin hollandais de l’époque.

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UGS : LCS-18486 Catégorie :

Amsterdam, Blaeu, 1682-1683.

3 parties en 3 volumes in-4, I/ (1) f.bl., (4) ff., 383 pp., (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (2) ff., 404 pp., (2) ff., (1) f.bl. ; III/ (1) f.bl., (8) ff., 427 pp., (1) f.bl., pte. brulure pp. 249 et 413 avec atteinte à 2 lettres.

Plein vélin hollandais, fleuron à froid au centre des plats, double filet à froid autour des plats, dos lisses, tranches jaspées. Reliure de l’époque de l’éditeur Blaeu.

201 x 154 mm.

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Première édition originale complète des Lettres de Descartes à la princesse Élisabeth et à Mersenne. Le 3ème volume contient la suite de la correspondance latine de Descartes et paraît ici pour la première fois.

Tchemerzine, II, 786.

Pendant plusieurs années, de 1642 à la fin de 1649, c’est-à-dire pendant la période de sa vie qui va des « Méditations métaphysiques » à sa mort à Stockholm, René Descartes (1596-1650) échangea une correspondance assidue avec la princesse Élisabeth, fille de Frédéric V, électeur palatin et roi de Bohême.

« Celle-ci, femme fort cultivée et spécialement versée dans les sciences mathématiques, avait lu avec beaucoup d’intérêt et une vive admiration les ‘Méditations métaphysiques’. Par un émigré français, ami de Descartes, Palotti, elle avait pénétré plus avant dans la pensée de celui qu’elle considéra bientôt comme son maître.

Et dès sa première lettre (mai 1643), elle demande au philosophe quelques explications sur un point de ses « Méditations » qu’elle ne saisit pas bien : comment peut-il se faire que « l’âme puisse déterminer les esprits (animaux) du corps pour faire les actions volontaires, n’étant qu’une substance pensante » (donc inétendue). Descartes explique pourquoi ce point a pu demeurer obscur dans son exposé. Cette discussion, qui est la plus intéressante de toute la « Correspondance », occupe toutes les lettres de l’année 1643). Au cours des années suivantes, les problèmes qui se poseront à l’occasion de la parution des œuvres de Descartes (celui-ci les faisait parvenir à son amie et lui dédia ses « Passions de l’amour ») sont de tous ordres : à propos des « Principes de la Philosophie », à propos des livres qu’il lui conseille de lire ou sur lesquels elle lui demande son avis, à propos des nouveautés scientifiques, la princesse se fait éclaircir et discute certains points de physique, de mathématiques, de morale et de métaphysique qu’elle n’a point saisis ou qui lui semblent contestables. « Mon admiration s’augmente toutes les fois que je relis les objections qu’on vous a faites, comment il est possible que des personnes qui ont employé tant d’années à la méditation et à l’étude, ne sauraient comprendre des choses si simples et si claires, que la plupart, en disputant du vrai et du faux, semblent ne pas connaître comment il les faut discerner et que le sieur Gassendus (Gassendi), qui est en la plus grande réputation pour son savoir, a fait, après l’Anglais (Hobbes), des objections moins raisonnables que tous les autres. »

Cette correspondance présente un très grand intérêt ; car, à propos des questions de son interlocutrice, Descartes se trouve amené à reprendre un certain nombre de problèmes et à en donner un exposé plus clair et plus complet que dans ses œuvres ; mais surtout, c’est le seul document direct qui nous le fasse connaître dans son intimité et, en lui, l’homme et non plus seulement le philosophe. « Nous y apprenons qu’il avait projeté d’écrire un « Traité de l’érudition » ; nous y gagnons d’intéressants détails sur la vie, toute retirée et consacrée à l’étude et surtout à la méditation, qu’il mena en Hollande, et sur les quelques mois qu’il passa à la cour de Christine de Suède. »

Descartes écrit aussi à Mersenne, improvisant des réponses à d’innombrables questions avec une facilité extraordinaire.

« Les 3 volumes de cette correspondance sont illustrés de nombreuses figures et dessins géométriques sur bois ». (Guibert, Bibliographie des Œuvres de René Descartes, p. 94).

Bel exemplaire conservé dans son vélin hollandais de l’époque.

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Auteur

DESCARTES, René.