LIONS, J. Histoire de S. A. R. Mgr le Duc de Berry, assassiné dans la nuit du 13 février 1820, avec tous les détails de la procédure, l’interrogatoire et les réponses de Louvel, auteur de cet horrible attentat, son jugement et son exécution ; suivie de la relation de l’assassinat de Henri III, de Henri IV et de Louis XV.

Prix : 3.500,00 

J. Lions et l’assassinat du duc de Berry. Edition originale rarissime.
L’exemplaire de la duchesse de Berry, sa veuve, conservé dans sa première reliure de deuil armoriée.

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Lyon, Savy, Lions, 1820.

In-12. Xii pp., 348 pp., qq. rousseurs. Maroquin noir à long grain, double encadrement de roulette à froid sur les plats, armoiries à froid au centre, fleurs de lys aux angles, dos à nerfs orné, tranches dorées, doublures et gardes de tabis crème. Reliure de deuil de l’époque signée de Simier, relieur du roi.

168 x 95 mm.

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Édition originale rarissime.

L’exemplaire même de l’auteur offert à la Duchesse de Berry, enrichi de l’envoi autographe de J. Lions : « Madame, Vivement touché des malheurs dont votre A. R. a été frappée, j’ai voulu aussi élever ma faible voix pour exprimer la douleur commune… ».

Le 13 février 1820, le duc de Berry s’écroule sur les marches de l’Opéra, rue Richelieu, à Paris. Il vient d’être frappé d’un coup de couteau par un ouvrier, Louis Louvel.

La victime est le neveu du vieux roi Louis XVIII et la seule personne susceptible de donner un héritier à la famille royale.

L’assassin est un républicain fanatique qui a voulu éteindre par son geste la dynastie des Bourbons. Son crime suscite une émotion immense. Les ultra-royalistes accusent de laxisme le chef du gouvernement Decazes. « Le pied lui a glissé dans le sang », écrit l’illustre Chateaubriand.

Pourtant, très bientôt l’espoir renaît chez les Bourbons. On apprend que l’épouse du duc de Berry est enceinte ! Le 29 septembre, elle donne le jour à un fils posthume, Henri.

Les poètes Alphonse de Lamartine et Victor Hugo joignent leur jeune talent aux réjouissances qui accompagnent la naissance de cet « enfant du miracle ».

Une souscription publique est organisée pour lui offrir le domaine de Chambord. D’où le titre de comte de Chambord qui sera désormais le sien.

« Le duc de Berry, deuxième fils du comte d’Artois (1778-1820) suivit son père dans l’émigration. En 1814, il revint en France à la suite des alliés. Lorsque Napoléon revint de l’île d’Elbe, le duc de Berry fut nommé chef de l’armée qu’on voulait réunir devant Paris et qui se réduisit à un nombre imperceptible de fidèles. Après la seconde restauration le duc de Berry fut tenu à l’écart du pouvoir par Louis XVIII, et il épousa, en 1816 la princesse Caroline de Naples, sœur de la reine Christine, reine d’Espagne Le 13 février 1820, à la sortie de l’Opéra, il fut assassiné par Louvel. Sept mois après sa mort sa femme accoucha d’un fils, le Duc de Bordeaux. »

En 1832 la duchesse de Berry, humiliée et meurtrie par l’exil, après la Révolution de juillet, résolut de tenter une restauration par les armes. Cette tentative devait se révéler vaine et désastreuse, le parti royaliste ayant été abattu d’un seul coup.

Précieux exemplaire imprimé sur papier fin de Hollande conservé dans sa première reliure de deuil en maroquin noir de Simier aux armes de la Duchesse de Berry.

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Auteur

LIONS, J.

Éditeur

Lyon, Savy, Lions, 1820.