Lyon, Macé Bonhomme, 1553.
In-8 de (13) ff. et 100 ff. numérotés, titre très légèrement plus court dans la partie basse, vignettes 90 et 91 partiellement coloriées en bleu.
Maroquin brun, double encadrement de filets à froid avec fleurons dorés aux angles et motif décoratif au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée de Capé.
157 x 100 mm.
Première édition et premier tirage de ce très joli recueil d’emblèmes illustré.
Adams L-172 ; Brunet, III, 830 ; Rothschild, V, 3328 ; Brun, 232 ; Vinet 841 ; Landwehr, Romanic, 454.
Dédié à Antoine de Bourbon, Duc de Vendomois auquel sont adressés 2 épîtres, ce livre de ‘folle sagesse’ est précédé d’un distique et d’un quatrain de Bernardo Poggio, d’un sonnet de Guillaume de Caynet et d’un dizain de Jacques de Maulevant.
C’était le deuxième ouvrage illustré du genre composé par ce poète et historien Toulousain, après ‘Le Théâtre des bons engins’ paru en 1539.
Le présent recueil est composé de 100 moralités en latin et en français sous forme de quatrains :
« L’arbre sauvage infertil par nature
Ne faut du tout couper ou desplanter
Mais le convient par art d’agriculture
De quelque plant, qui soit fertil, enter » (28).
« Le cheval prent bride, mordz & chevestre
Pour se venger plus aisément du cerf
Puis se reprend (disant) qu’il fait bon estre
En liberté, au pris que d’estre cerf ».
A la suite d’un portrait à pleine page de l’auteur, daté de 1552, l’illustration se compose d’une suite de 101 vignettes (71 x 52 mm ou 73 x 56 mm).
La première est une représentation du Temps, chacune des 100 autres est une illustration de l’un des emblèmes.
Outre quelques références à l’Antiquité, tel le cheval de Troie, l’ensemble des figures nous livre essentiellement des scènes de la vie quotidienne au XVIe siècle : chasse, pêche, préparation du lin, labour, cultures dans un jardin, festin, médecins au chevet d’un malade, récolte des fruits, sculpteur, charpentier, danse au son de la flute, défense contre le sanglier, nef dans la tempête…
Toutes les pages sont encadrées de jolies bordures variées de rinceaux, faunes, personnages, animaux, portiques, maques et fruits.
Certaines sont signées IM ou IP et quelques-unes datées de 1551.
Il semble que le trait sobre et peu chargé d’ombres des figures soit dû à Jean Mounier et Jean Perrin et gravé par Guiraud Adret.
La page de titre en forme de cartouche est ornée de cariatides, d’amours et de figures grotesques.
Précieux exemplaire finement relié vers 1855 par Capé.