DIDEROT, Denis La Religieuse.

Prix : 5.500,00 

Edition originale.
Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque.

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Paris, Buisson, An cinquième de la République [1796].

In-8 de (2) ff., 411 pp. Relié en basane de l’époque, double filet or autour des plats, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.

195 x 121 mm.

 

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Édition originale. Tchemerzine, II, 969 ; Adams, Bibliographie des Œuvres de Diderot, RC1.

Rédigé en 1760 et laissé à l’abandon par Diderot, ce célèbre roman fut retrouvé en 1794 et publié alors dans l’enthousiasme de l’anticléricalisme extrême de l’époque. Stigmatisant la vie dans les couvents, les désirs coupables des reclus et recluses se transformant en passions et en vices, La Religieuse fut saisie dès sa parution.

Son succès de scandale ne se démentit pas et se prolongea tout au long du XIXe siècle.

« Cette satire, pleine de mouvement, des mœurs dans un couvent de femmes au XVIIIe siècle est une chaleureuse apologie de la liberté individuelle […]

Cet ouvrage était la contrepartie, disait Diderot, de ‘Jacques le Fataliste’, et il l’estimait de ses meilleurs. Il y mit toute sa conviction ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 698).

A travers trois étapes qui sont celles des trois couvents où on l’a successivement enfermée, Suzanne, chrétienne sincère, découvre un monde clos où les sentiments religieux sont pervertis. L’absence de liberté et de contacts avec l’extérieur favorise le développement de la servilité, de l’hypocrisie, de la jalousie et de la haine.

« Cependant, il ne faut pas voir dans ce roman uniquement une charge anticléricale. Le récit de Diderot se double d’une analyse des modifications de la personnalité atteignant celles qui subissent ainsi, selon lui, une véritable aliénation. Les manifestations de sadisme, d’hystérie sont le résultat, d’après Diderot, des conditions d’une vie monacale présentée comme antinaturelle : elle brime les désirs, détruit la liberté, crée des hiérarchies contre nature.

Pour Diderot, le fait de contraindre des individus à vivre hors de la société fait d’eux des monstres. Le roman est donc en même temps une apologie de la morale naturelle et de la liberté individuelle. Le réalisme de l’analyse est accentué par une écriture qui favorise le langage du corps : les gestes et les cris sont souvent, dans ce roman pathétique à la manière de Richardson, plus éloquents que les mots ».

Bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque.

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Auteur

DIDEROT, Denis

Éditeur

Paris, Buisson, An cinquième de la République [1796].