URFE, Honoré d'. L’ASTREE… Où par plusieurs histoires, et souz personnes de Bergers, & d’autres, sont déduits les divers effets de l’honneste Amitié. Reveuë & corrigée en cette dernière Edition. Et enrichie de figures en taille-douce.

Prix : 14.500,00 

Première édition définitive de L'Astrée avec les cinq volumes homogènes chez Augustin Courbé en 1647.
Bel exemplaire à grandes marges provenant des bibliothèques « Charlotte Hoive 1737 » et André Cade avec ex-libris.

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Paris, Augustin Courbé, 1647.

5 volumes in-8 de I/ (16) pp. dont 1 frontispice gravé et 2 portraits, 855 pp. comprenant 12 gravures, (5) ; II/ (16) pp. dont 1 frontispice gravé, 2 portraits, 984 pp. y compris 12 gravures ; III/ (23) pp. y compris 1 frontispice et 2 portraits, 1221 pp. y compris 12 gravures, (3) pp. ; IV/ (16) pp. y compris 1 frontispice, 2 portraits, 1386 pp. y compris 12 gravures, (4) pp. ; V/ (32) pp. y compris 1 frontispice gravé et 3 portraits, 953 pp. y compris 12 gravures, (3) pp.

Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs très ornés, roulette dorée intérieure, double filet or sur les coupes, tranches dorées sur marbrure. Chambolle-Duru.

180 x 113 mm.

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Première édition définitive et dernière édition complète de l’Astrée, fameux roman à succès qui modela les pensées et les mœurs des salons précieux du XVIIe siècle, illustrée par un grand peintre de l’école de Fontainebleau, Daniel Rabel.

Tchemerzine, V, 945.

L’Astrée, dont le succès fut immense et l’influence durable, (le berger Céladon amoureux de la bergère Astrée est évoqué par Racine pour son Andromaque), est difficile à rencontrer en exemplaires homogènes ; celui-ci est tout entier du même libraire. (Tchemerzine V, 945). Un feuillet restauré au tome 2.

C’est en fait la première édition que l’on puisse, de plus en plus rarement, rencontrer en reliure uniforme avec tous les volumes à la bonne date.

La première édition collective de l’Astrée est publiée en 1631. Elle sera remaniée jusqu’en 1647, date de la parution de cette dernière édition collective et définitive, considérée comme mieux imprimée et plus complète.

« Elle est plus correcte que celle de 1631. » (Brunet, V, 1015)

Cette édition, complète, corrigée, et définitive, contient la dédicace à Henri IV, lecteur de l’Astrée dès avant sa parution, insérée dans les éditions postérieures à la première de 1610 (tome II), la préface à Louis XIII qui suivit (tome III), et les deux dédicaces par Balthazar Baro, le continuateur du roman en 1625 à la mort d’Urfé : la première à la reine-mère Marie de Médicis (tome IV) et la seconde à Ambroise Spinola, commandant des armées espagnoles en Hollande (tome V).

Grand roman pastoral et psychologique, en 5 livres et plus de 5 000 pages, L’Astrée a profondément marqué la sensibilité du XVIIe siècle.

« Honore d’Urfé y a transposé et idéalisé son amour pour Diane : … en y ajoutant la transposition d’anecdotes réelles (tels les amours d’Henri IV et de la belle Gabrielle »).

Le succès de l’ouvrage fut immense : on se l’arrachait dans les cours d’Europe et à la ville ; Boileau,
La Fontaine et Molière le lurent dans leur jeune âge, et Jean-Jacques Rousseau n’a jamais caché l’influence que le grand roman pastoral et précieux d’Honoré d’Urfé avait exercée sur lui.
L’Astrée, terre natale des poètes.

Code de l’Amour parfait dont elle résume les lois en 12 articles, L’Astrée est la première œuvre importante que nous ait donné le roman sentimental.

« Dans L’Astrée, dédiée à Henri IV et dont le Vert Galant s’était délecté, l’éveil de la connaissance amoureuse, dans des paysages de hautes herbes, de futaies et de cours d’eau, s’accompagnait pour les jeunes lecteurs et lectrices du XVIIe siècle les plus précoces et doués, d’une découverte de leur propre langue, de ses ressources de trahison et de loyauté. L’Arcadie forézienne de d’Urfé pouvait se transposer en Champagne, comme en Bretagne et même en Île-de-France, elle favorisait la traduction en expérience intime française des Bucoliques de Virgile, des Métamorphoses d’Ovide, des élégies latines, bref, de l’imaginaire antique étudié en même temps au collège » (Marc Fumaroli).

« Le succès du roman fut immense et son influence profonde sur les mœurs et la littérature. Boileau l’appréciait, et La Fontaine en faisait une de ses lectures favorites. »

La remarquable illustration de Daniel Rabel, gravée par Michel Lasne comprend 5 frontispices, 11 portraits et 60 belles gravures à pleine page.

« Il y a de la grâce et du charme dans les petits tableaux de genre… Il paraît tout naturel que les meilleures gravures du livre, soient celles où, autour d’alcôves de style Louis XIII, parade le monde des ruelles… Rabel était le dessinateur officiel des Ballets du Roi… Il a dû reproduire de préférence ce qu’il avait sous les yeux. Aussi est-on autorisé à se demander si tout est fiction dans ce décor architectural… » (Jeanne Duportal).

Bel exemplaire a grandes marges provenant des bibliothèques « Charlotte Hoive 1737 » et André Cade avec ex-libris.

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Auteur

URFE, Honoré d'.

Éditeur

Paris, Augustin Courbé, 1647.