HUGO, Victor Les Contemplations.

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Edition originale des Contemplations. « l’œuvre poétique maîtresse de Victor Hugo avec ‘La légende des Siècles’ ».
« Ce livre important se rencontre très exceptionnellement en reliure pleine du temps » ; cas du présent exemplaire.

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Paris, Pagnerre, Michel Lévy, 1856.

2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., 359 pp.; II/ (2) ff., 408 pp., pte. déchirure marginale p. 357 du vol. 1 sans manque, infime manque de papier ds. la marge blanche p. 315 du vol. II. Plein maroquin brun, encadrement à froid à la Duseuil sur les plats, chiffre frappé à froid au centre des plats, dos à nerfs ornés, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées, faibles rousseurs. Pleine reliure de l’époque.

223 x 140 mm.

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Edition originale des « Contemplations », « un livre important » (Clouzot, 149).

Carteret, I, 416-418.

« Edition originale tirée à 3 000 exemplaires.» (Clouzot, 149).

« Les ‘Contemplations’ ont paru simultanément à Paris, à Bruxelles et à Leipzig. La véritable édition originale est bien réellement l’édition française ». (Carteret).

C’est avec La Légende des siècles l’œuvre poétique maîtresse de l’auteur.

L’ouvrage, publié en 1856, c’est-à-dire bien après Les Feuilles d’automne, Les Chants du crépuscule, Les Voix intérieures, et Les Rayons et les Ombres (qui remontent à la période 1830-1840), ne manque cependant pas d’analogies avec ces derniers. Il reprend et développe des thèmes identiques, mais avec plus de maîtrise et avec cette énergie farouche que le poète acquit dans son exil solitaire à Jersey, on y retrouve les sujets chers à Hugo : merveilleuses visions de la nature, poèmes d’amour, dialogues avec les hommes ou les choses, souvenirs d’enfance et de jeunesse. Nombreuses sont les poésies demeurées célèbres : « Le Firmament est plein de la vaste clarté », « La Vie aux champs », « Vere novo », « A Granville », « Vieille chanson du jeune temps », « Paroles dans l’ombre », « La Source »… C’est du meilleur Hugo ; à noter également le splendide poème inspiré par la mort de sa fille : « A Villequier ». C’est là qu’on trouvera également la célèbre Réponse à un acte d’accusation, où il définit sa position de poète romantique. A présent, le dessin des poèmes est plus soigné, les images cessent d’être estompées et acquièrent une précision remarquable ; on devine que le poète a profité de l’exemple de ses anciens disciples : Gautier – v. Emaux et Camées, Théodore de Banville et Leconte de Lisle – v. Odes funambulesques et Poèmes antiques.

Mais ce qu’il y a de plus caractéristique, c’est que l’auteur s’abandonne à la magie du verbe et tend de plus en plus à diviniser son art, à considérer comme d’authentiques révélations de la vérité suprême les maximes, les images qui naissent, innombrables, du feu de son inspiration.

«  Les ‘Contemplations’ voient s’épanouir la maturité de l’homme, du penseur et de l’artiste ». (Lagarde et Michard, XIXe siècle).

« Ce livre important se rencontre… très exceptionnellement en reliures pleines de l’époque, cas du présent exemplaire. » (M. Clouzot).

« ‘Les Contemplations’ constituent un monument littéraire original et puissant ; c’est la première tentative en vue d’élever la poésie au rang de religion, de faire de l’inspiration un moyen d’atteindre, de façon absolue, les vérités suprêmes que la simple raison ne saurait saisir.

C’est à juste titre que Rimbaud nommera Hugo ‘le premier des Voyants’. Enfin tout le surréalisme peut reconnaître en lui, à travers son art brillant et vigoureux, son premier initiateur et son premier maître ». (Guy Schoeller).

Précieux exemplaire « très exceptionnellement en reliures pleines de l’époque ».

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Additional information

Auteur

HUGO, Victor

Éditeur

Paris, Pagnerre, Michel Lévy, 1856.