Lyon, Melchior & Gaspar Trechsel, 1538.
Petit in-4 de (52) feuillets, signés A-M4.
Plein maroquin brun, fleuron central à froid, dos à nerfs orné, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet, vers 1865.
177 x 123 mm.
« Earliest known edition of this remarkable work with its most fascinating designs of exquisite finish » (Murray).
Brunet, III, 254 ; Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, p. 222 ; Mortimer 284 ; Murray 247 ; Massmann S. 8 ; Minns 213 ; Holbein-Kat. Basel 1960, nr. 418 ; Woltmann92-149 ; Hollstein XIVa, 202, 99 ; 247 ; Brunschwig, 428 ; Baudrier, V, 175 ; Rothschild, I, 15.
“Suite de 41 compositions merveilleusement gravées d’après les dessins d’Holbein. Le monogramme HL qui se voit au f. 36 sur le lit de la duchesse est celui de Hans Lützelbürger (planche XX) ». Brun.
First edition of Holbein’s Dance of Death, whose iconographic influence continues to the present day. « Holbein’s contribution to the traditional Dance of Death was a sharpening of the humor and satire and a heightening of the drama, so that the customary procession of figures becomes instead under his hand a series of fully realized scenes » (Mortimer).
Erste Druckausgabe von Holbeins Basler Totentanz. « Die Folge besteht aus 51 Bildern, von denen 41 beim Tode Lützelburgers, vor Johannistag 1526, vollendet waren und in der Ausgabe von 1538 erschienen. Melchior Trechsel hatte die Stöcke direkt bei Lützelburger bestellt und am Johannistag 1526 bezogen ; nach Aussage des Vorworts von 1538 getraute man sich nicht, die restlichen Stöcke schneiden zu lassen » (Holbein-Kat.).
(Première édition imprimée de la danse macabre bâloise de Holbein. « La suite se compose de 51 images, dont 41 étaient achevées à la mort de Lützelburger, avant la Saint-Jean 1526, et qui ont été publiées dans l’édition de 1538…).
Premier tirage, de grande rareté, de cette remarquable et célèbre suite de la danse des morts, imaginée par Holbein et « qui doit » selon les bibliographes « être rangée parmi les plus beaux livres qui aient été publiés ».
Cette très précieuse danse des morts comprend 41 estampes gravées par Hanz Lützelburger, sur les dessins de Hans Holbein.
Le monogramme H signe la gravure de la Duchesse.
En 1536 le génial artiste est choisi comme l’un des peintres de Henri VIII.
En 1538 Holbein part pour la Belgique puis visite Lyon. Ce voyage coïncida avec la première publication dans cette ville, par Gaspar et Melchior Trechsel des « Simulacres et Historiées faces de la mort ».
Les 41 bois gravés qui ornent le volume avaient été tirés à Bâle dès 1530, mais n’avaient jamais été réunis en recueil. Le collaborateur bâlois de Holbein, Hans Lùtzelburger, exécute ici les gravures d’après les dessins de son maître (voir son monogramme « HL » au f. 36).
La première réunion en série de ces images à la fois glaçantes et teintées d’humour confère toute son importance à ce qui allait devenir l’un des livres illustrés les plus célèbres de la Renaissance.
Le dernier ouvrage connu d’Holbein fut un dessin daté de 1543, année où le grand artiste fut terrassé par une épidémie de peste.
L’iconographie absolument remarquable témoigne du génie d’Holbein, dans l’originalité, l’expression et le réalisme des scènes évoquant les différentes classes de la société, ainsi que dans la finesse extrême du dessin.
« The wonderful pictures of its most facinating designs of exquisite finish » furent la source où plusieurs artistes postérieurs puiseront leur inspiration.
Chacune des gravures est mise en page sous un extrait de 3 lignes latines de la Bible et est accompagnée d’un quatrain en français.
Toutes les classes de la société sont réunies dans cette mise en scène magistrale, au réalisme fascinant.
L’ouvrage connut d’ailleurs un tel succès que 12 éditions se succédèrent de 1538 à 1562.
La danse macabre d’Holbein | |
1- La création | 22- Le prêtre |
2- La tentation | 23- Le moine |
3- L’expulsion du Paradis | 24- La nonne |
4- Adam travaillant le sol | 25- La vieille dame |
5- Os de tous les morts | 26- Le médecin |
6- Le pape | 27- L’astrologue |
7- L’empereur | 28- L’homme riche |
8- Le roi | 29- Le marchand |
9- Le cardinal | 30- Le navigateur |
10- L’impératrice | 31- Le chevalier |
11- La reine | 32- Le comte |
12- L’évêque | 33- Le vieil homme |
1 3- Le duc | 34- La comtesse |
14- L’abbé | 35- La noble |
15- L’abbesse | 36- La duchesse |
1 6- Le noble | 37- Le vendeur ambulant |
17- Le chanoine | 38- L’agriculteur |
18- Le juge | 39- L’enfant |
19- L’avocat | 40- Le jugement dernier |
20- Le sénateur | 41- Les armoiries de la Mort |
21- Le prédicateur |
Les quatrains et épître en français sont attribués à Jean de Vauzelles ou Gilles Corrozet.
Le plus grand exemplaire (hauteur : 177 mm) répertorié sur le marché depuis plusieurs décennies.
Provenance : l’exemplaire provient de la célèbre bibliothèque de l’entrepreneur, philanthrope et bibliophile Charles William Dyson Perrins (1864-1958) ; Sam Josefowitz, Pully – puis par descendance aux propriétaires actuels.