ZOLA, Emile Les trois villes. Rome.

Prix : 7.500,00 

Edition originale de Rome.
Exceptionnel exemplaire sur papier de Chine couleur jonquille, inconnu des bibliographes.  

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Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1896.

In-8 : (2) ff. dont le faux-titre portant une note de G. Charpentier et E. Fasquelle, 751 pp., (1) p. Plein maroquin janséniste havane, dos à cinq nerfs, roulette sur les coupes, large dentelle intérieure, tête dorée, tranches dorées sur témoins, couvertures jaunes conservées. Reliure de l’époque signée par Charles Meunier.

188 x 116 mm.

 

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Exceptionnel exemplaire de l’édition originale de « Rome » en tirage de tête sur papier de couleur, l’un des 5 exemplaires tirés sur papier jaune, tirage inconnu des bibliographes.

Carteret, II, 492.

Rome : exemplaire imprimé sur papier de chine couleur jonquille, inconnu des bibliographes.

Le tirage répertorié par les bibliographes fut limité à 330 exemplaires, dont 300 sur papier de Hollande et 30 sur japon. Aucun bibliographe ne mentionne cet exemplaire sur papier de chine couleur jonquille.

Justification manuscrite signée des éditeurs Charpentier et Fasquelle en regard de la page de titre.

« Nous certifions que ‘Rome’ d’Emile Zola a été tiré à cinq exemplaires sur papier jaune. Ce 1er Juin 1896. G. Charpentier et E. Fasquelle ».

« Les Trois Villes » sont la trilogie d’Emile Zola (1840-1902) comprenant « Lourdes » (1894), « Rome » (1896), « Paris » (1898). Les Rougon-Macquart ne sont pas achevés que le romancier, qui a effectué un bref séjour à Lourdes en septembre 1891, a l’idée de se battre sur le terrain de ses détracteurs : le renouveau de la foi. Il veut « établir le bilan religieux, philosophique et social du siècle ». La crise que traverse l’abbé Pierre Froment sert de fil conducteur aux trois œuvres.

Pierre est devenu prêtre pour obéir à la volonté de sa mère à la suite de la mort de son père, chimiste célèbre, au cours d’une expérience de laboratoire. Mais il se met à douter. Il part donc à Lourdes avec le pèlerinage annuel, pour retrouver la foi. Il accompagne la jeune Marie de Guersaint, qu’il a aimée des années plus tôt, mais qui a été condamnée à l’immobilité par un mal mystérieux. Marie est miraculeusement guérie. Son mal, en fait, était dû à l’hystérie. Pierre ne retrouve pas la foi. Il ne peut pas non plus retrouver Marie, qui a fait vœu de virginité si elle était guérie. Il doit donc rester prêtre, mais il imagine une religion nouvelle, plus proche des hommes, « faisant à la terre une part plus large, s’accommodant des vérités conquises ». Œuvre de pitié et d’émotion, divisée en cinq journées, les cinq journées que le pèlerinage national consacre à son voyage annuel. « Lourdes » peint les pèlerins, leur foi, le « besoin de surnaturel persistant chez l’homme » malgré les conquêtes de la science, la figure de Bernadette, mais aussi les escroqueries à la guérison, les marchands du temps. C’est l’œuvre d’un homme sincère, s’interrogeant à travers son personnage sur la crise que traverse son époque.

Pierre a écrit un livre, La Rome nouvelle, où il défend cette religion dont il avait eu l’idée dans le train qui le ramenait de Lourdes à Paris, une religion qui retrouverait les vertus du christianisme primitif. Mais son œuvre est frappée d’interdiction par la Congrégation de l’Index. Il vient donc à Rome plaider sa cause devant le Saint-Père, mais il n’est jamais reçu, il se heurte à une Eglise rétrograde et peureuse, il se perd dans les labyrinthes de l’administration et de la hiérarchie.

Revenu à Paris, il retrouve son frère aîné, Guillaume, qu’il avait perdu de vue. Grâce à son aide morale et matérielle, il abandonne l’habit sacerdotal, se marie, a des enfants, retrouve confiance en la vie et en l’avenir, croit en la possibilité d’une nouvelle société fondée sur les progrès de la science. En attendant cet avènement, « Paris » fait un bilan très noir, montre l’homme écrasé par les rouages d’une société énorme, impersonnelle, injuste, prête à exploser. Œuvre touffue, angoissée, c’est une protestation hardie « contre toutes les puissances de mensonge et de servitude » (Jaurès).

Exceptionnel exemplaire de cette originale d’Emile Zola tirée sur papier jaune, finement relié par Charles Meunier avec les couvertures conservées,  en maroquin havane afin d’harmoniser la reliure au papier jonquille.

 

 

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Informations complémentaires

Éditeur

Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1896.

Auteur

ZOLA, Emile