PLUVINEL, Antoine de. L’Instruction du Roy, en l’exercice de Monter à Cheval. Par Messire Antoine de Pluvinel, son Soubs-Gouverneur, Conseiller en son Conseil d’Estat, Chambellan ordinaire, & son Escuyer principal…

Prix : 35.000,00 

Le célèbre exemplaire Henri Gallice de la « première édition conforme au manuscrit de Pluvinel » de l’Instruction du Roy en l’exercice de monter à cheval.
Exemplaire remarquable riche de 67 planches par le graveur virtuose Crispin de Passe (1564-1637), ami de Pluvinel.

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UGS : LCS-18479 Catégories : ,

A Paris, Michel Nivelle, 1625.

In-folio de 1 frontispice gravé sur double-page, (8) ff. préliminaires dont le titre, un portrait de Louis XIII à pleine page, un portrait de Roger de Bellegarde, un portrait de l’auteur, l’extrait du privilège, un portrait de Menou, 207 pp., 62 planches sur double-page.

Plein maroquin rouge janséniste, dos à nerfs avec le titre doré, filets or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée de Thibaron-Joly, vers 1875.

371 x 250 mm.

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« Première édition conforme au ms de l’auteur. » (Brunet, suppl.).

Elle est fort rare.

« Cette édition est, à bien dire, la première de cet ouvrage, puisqu’elle est la première qui ait été faite conformément au manuscrit de l’auteur. On y a inséré aussi les planches originales de Crispian de Pas, avec le frontispice et les deux portraits qui ont été gravés pour le Maneige royal. On y trouve de plus le portrait de Roger de Bellegarde, grand écuyer, et celui de René Menou. Le titre imprimé manque souvent. » (Brunet) – le titre imprimé est ici bien présent.

« L’édition de Paris, Pierre Rocolet, 1627, grand in-folio avec un frontispice gravé, daté de 1629, est moins chère. »

Un des plus beaux livres existant sur l’art du dressage, dont Pluvinel (1552-1620), premier écuyer du jeune Louis XIII, fut un des plus considérables maîtres.

Exemplaire remarquable riche de 67 planches par le graveur virtuose Crispin de Passe (1564‑1637), ami de Pluvinel, soit : le frontispice, 4 portraits, 56 double-planches, et 6 planches de mors, soit deux planches de plus que l’exemplaire de la B.n.F. (Arsenal, FOL-S-1780).

« Dans l’exemplaire de la Bibliothèque Nationale, il y a 65 pl. y compris le frontispice, les portraits et les 6 pl. de mors. Il est très rare de les rencontrer au complet. » (Mennessier de la Lance).

Pluvinel (1555-1620) est envoyé tout enfant s’instruire en Italie sous la direction de Pignatelli. Ramené en France en 1572 par Sourdis, premier écuyer de Charles IX, il est nommé premier écuyer du duc d’Anjou, futur Henri III, qui devait le combler d’honneurs, de même que Henri IV, qui le maintient dans ses charges et bénéfices.

Lorsque paraît le traité de La Broue, Antoine de Pluvinel fonde une académie à Paris, à l’emplacement de l’actuelle place des Pyramides. Elle est destinée à la jeune noblesse française afin de lui épargner le voyage d’Italie où elle laissait parfois la vie et souvent la fortune et la santé. Outre l’équitation, la danse et les armes, on enseignait aussi les mathématiques, la littérature, la poésie, la peinture et la musique.

Obliger le cheval à prendre plaisir à tout ce qu’il fait jusqu’à ce qu’il y aille librement.

« C’est à lui qu’on est redevable de l’établissement en France des académies d’équitation. On a de lui le Manége royal, où l’on peut remarquer le défaut et la perfection du cavalier en tous les exercices de cet art, fait et pratiqué en l’instruction du roi (Louis XIII), Paris, in-fol. Cet ouvrage, publié après la mort de l’auteur par J.-D. Peyrol, est orné d’un frontispice gravé du portrait de Louis XIII et de celui de Pluvinel, et de 63 grandes planches gravées par le fameux Crispin de Pas, et représentant, dans les différentes positions du cavalier, les jeunes seigneurs qui fréquentaient alors académie. Cette édition, est très recherchée à cause de la beauté des gravures, quoique l’éditeur ait tronqué le texte d’une manière fâcheuse ; elle a été reproduite en 1624 ; mais cette réimpression, où les planches sont ployées, est moins précieuse. René Menou de Charnizay, ami de Pluvinel, fit reparaître cet ouvrage plus complet, conformément au manuscrit de l’auteur, en 1625, in-folio, sous ce titre : Instruction du roi en l’exercice de monter à cheval, etc. Outre les planches de l’édition précédente, celle-ci contient le portrait de Roger de Bellegarde, grand écuyer, et celui de Menou. C’est cette édition qui a servi de base à toutes les réimpressions qui ont été faites de cet ouvrage, tant en français qu’en allemand. » (Michaud).

On attribue à Pluvinel l’invention du « pilier unique » et du « double pilier ». Employé pour le débourrage, le pilier unique autour duquel on enroule la longe remplace l’homme à pied. Il sert à l’apprentissage des voltes rondes sur lesquelles le cheval peut chasser les hanches. Attaché ensuite dans le double pilier le cheval apprend à se mettre sur les hanches puis à former des sauts d’école.

L’édition de 1625 fut tirée à petit nombre et se rencontre peu souvent sur le marché.

L’illustration, superbe, comprend 56 grands tableaux gravés sur cuivre, d’après les dessins de Crispin de Passe.

Très bien dessinées ces planches animées représentent Antoine de Pluvinel enseignant l’art équestre aux grands de la Cour : le roi Louis XIII figure lui-même sur plusieurs gravures, de même que Roger de Bellegarde ou Bellou, le grand Ecuyer du Roi.

Tous ces tableaux sont entourés d’encadrements de colonnes et portiques surmontés des armes royales.

Certaines des estampes offrent des perspectives intéressantes sur la cité de Paris et sur certains bâtiments du temps, tel le Louvre. Le portrait de Pluvinel est inséré en tête de l’ouvrage.

Livre fort rare et très recherché complet.

La Librairie Sourget n’avait possédé que la seconde édition de 1627, catalogué et vendue 130 000 FF (20 000 €) en décembre 1992, il y a 32 ans.

Deschamp cite un exemplaire de cette édition de 1625 relié en maroquin de Padeloup « porté au prix extraordinaire de 4 450 fr. baron Pichon, et surélevé à 6 200 au catalogue du libraire acquéreur. » (Brunet).

6 200 F.Or à une époque à laquelle un livre de bibliophilie se négociait à compter de 2 Fr. Or.

Provenance célèbre : ex-libris Henri Gallice (1853-1930), héritier et directeur de la maison de champagne Perrier-Jouët ; Stephen Vincent Grancsay (1897-1980), historien, conservateur du département des Armes et Armures du MoMA de New-York.

Références : Franken, L’œuvre gravé des Van de Passe (1881), 1360 ; Nissen, Zoologische Buchillustration, 3201 ; Mennessier de la Lance, Bibliographie Hippique, II, p. 330.

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Auteur

PLUVINEL, Antoine de.