Francfort, Johann Feyrabend for Theodor de Bry, 1597-1598-1600-1602
6 parties reliées en 2 volumes in-folio de : I/ (8) ff. dont 2 portraits à pleine page de Boissard et de Bry, 1 carte dépliante de l’Italie, 161 pp. ch. 163, (1) f.bl., (3) ff. dont 2 portraits à pleine page, 211 pp., 13 pp. d’index ch. 9, (1) f., (11) ff., 42 pp., 4 planches sur double page, 2 cartes dépliantes et 141 planches à pleine page ; II/ (2) ff., (4) ff., 47 pp., (1) f., (9) ff., 375 planches à pleine page, 5 planches inédites reliées à la fin. Chaque partie comporte un frontispice gravé. La 5e partie a été reliée par erreur après la partie 6 : ses planches viennent immédiatement après celles de la IVe partie, son titre-frontispice a été inséré entre le texte et les planches de la 6e partie, et ses 10 ff. de pièces liminaires placés tout à la fin du volume, quelques rousseurs dans la VIe partie.
Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs à fleurettes, fleurons et annelets dorés, tranches dorées. Reliure du XVIIIe siècle.
310 x 195 mm.
Edition originale de l’un des grands livres sur Rome.
Adams, B, 2331-32-36-38-39-41 ; Cicognara 3626 ; Graesse I, p. 475 ; Brunet I, 1069 ; Kissner 54; Schudt 715; Rossetti II, 1160.
L’ouvrage eut une influence considérable parmi les historiens. Winckelman l’appréciait encore comme source d’information. Le troisième plan, celui de la Rome « moderne », gravé par de Bry en 1597, dérive du plan Brambilla-Vanaest de 1590, avec une présentation différente de la basilique Saint-Pierre.
Les figures ont été dessinées par le poète et antiquaire bisontin J.-J. Boissard (1528-1602) qui avait passé sa vie à étudier les chefs-d’œuvre de l’ancienne Italie.
Elles ont été gravées par son ami Théodore de Bry. Quelques planches de la deuxième partie sont dues au buriniste français Jacques Granthomme, dont la signature figure sur sept d’entre-elles ainsi qu’au frontispice (cf. Inventaire du Fonds Français XVIe, I, p. 452-454, nos 26-33).
The Antiquitates romanae were intended to offer scholars and visitors to Rome a guidebook of the city’s ancient monuments while also highlighting its Renaissance glory with information on its spectacular archeological collections. Boissard stayed in Rome between 1556 and 1559, sketching drawings of the Eternal City’s numerous antiquities, and taking precious notes on the collections of antique statues, steles, bas-reliefs, and inscriptions displayed by cardinals, princes and aristocrats in their Roman palaces and gardens.
His monumental work is therefore considered not only a valuable primary source, but also the most influential travel guide of Renaissance Rome, since Part I offers an itinerary for a four-day tour around the city. Further, the work testifies to the vastness of Boissard’s readings, as he frequently makes use of accounts and inventories compiled by other authors including Flavio Biondo, Pomponio Leto, Bartolomeo Marliani, Onofrio Panvinio, Fulvio Orsini, and Ulisse Aldrovandi.
Illustration : 521 gravures à l’eau-forte, 6 frontispices, une carte d’Italie, 3 plans dépliants de Rome, deux portraits répétés quatre fois de de Bry et Boissard.
« Les six grands volumes d’Antiquitates Romanae urbis de Boissard sont l’œuvre d’un artiste et d’un savant. L’artiste a le souci du trait, des physionomies et du positionnement du regard par rapport aux objets… » (Alain Cullière, Bibliothèque lorraine de la Renaissance, catalogue d’exposition, Metz, 2000, n° 100).
Pièces jointes : 5 gravures : la première reproduit le tableau de Raphaël dans l’église Saint-Augustin de Rome, les deux suivantes des sculptures antiques et les deux dernières deux molosses en marbre du palais du cardinal Vitellio, découverts en 1558 près du Tibre, via Vitellia.
Bel exemplaire des bibliothèques du duc de La Valliere et de William Beckford.
Exemplaire du duc de La Vallière, puis de Beckford, revêtu, probablement par Derome, de reliures en maroquin rouge, caractéristiques de la bibliothèque ducale. L’illustration inédite comportant dans le second volume cinq planches supplémentaires a sans doute été insérée par le relieur à l’instigation du duc de La Vallière.
Provenance : Louis-César de La Baume Le Blanc, duc de La Vallière (Paris, 1783, n° 5484, acquis par Née de la Rochelle), William Thomas Beckford (Londres, 1882, I, n° 1027 : 24 £ pour Ellis & White).