[GODARD, Jacques]. PETITION DES JUIFS ETABLIS EN FRANCE, adressée à l’Assemblée Nationale, le 28 janvier 1790, sur l’ajournement du 24 décembre 1789.

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Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française.
Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française.

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[Révolution]. Exceptionnelle réunion de 2 brochures sur la question juive en Alsace au début de la Révolution française.

[Godard, Jacques]. Pétition des Juifs établis en France, adressée à l’Assemblée Nationale, le 28 janvier 1790, sur l’ajournement du 24 décembre 1789.

Paris, Prault, Imprimeur du Roi, 1790.

Brochure in-8 de (1) f. de titre, iv pp., 108 pp. numérotées de 3 à 107. Cousue, sous couverture de papier, non rognée. Dos absent.

[Avec :] Adresse des Juifs Alsaciens au Peuple d’Alsace. S.l.n.d.

Brochure in-8 de 6 pp., (1) p. bl. Non rognée et non coupée.

220 x 149 mm.

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I/ Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française.

Szajkowski (Emancipation, 52) attribue ce texte à Jacques Godard.

Jacques Godard (1762-1791), auteur du présent mémoire, fut avocat et député français à l’Assemblée législative. Il fut un des principaux militants pour que les Juifs de l’Est obtiennent la citoyenneté française.

La présente pétition émane des juifs alsaciens et lorrains, sous la signature (imprimée) de Cerf-Berr, ci-devant Syndic Général des Juifs, Mayer-Max, Ber-Isaac-Berr, David Sintzheim (le futur Grand-Rabbin, par ailleurs gendre de Cerf Berr), Théodore-Cerf-Berr, Lazare-Jacob et Trenelle père.

Elle est précédée d’une lettre au président de l’Assemblée, signée Mayer-Marx, Ber-Isaac-Berr, etc., députés, Cerf-Berr, ci-devant Syndic-général des Juifs.

« On se rappelle que l’Assemblée nationale, en accordant aux non catholiques qui auront rempli les conditions d’éligibilité le droit d’être élus dans tous les degrés d’administration, et de posséder les emplois civils et militaires comme les autres citoyens, déclara par le même décret qu’elle n’entendait rien préjuger sur les juifs, sur lesquels elle se réservait de statuer. C’est sur cet ajournement indéfini, qui laissait en sus-pens le sort de cinquante mille juifs établis en France, que leurs députés viennent, en leur nom, de présenter cette pétition à l’Assemblée nationale […]

Si quelque chose peut avancer l’époque de cette délibération, et préparer la décision de cette grande cause de la justice et de l’humanité, c’est sans doute le mémoire qui vient d’être présenté à l’Assemblée nationale par les juifs établis en France.

Il est divisé en quatre parties. La première est destinée à établir les principes qui réclament pour les juifs le droit de citoyen. – La seconde, à prouver que l’intérêt de la France est de leur accorder ce droit. – La troisième, à rétracter et combattre les objections qu’on oppose au rétablissement de leurs droits civils. – La quatrième, à démontrer que le droit de citoyen doit être accordé aux juifs sans restriction et sans retard ; c’est-à-dire, qu’il serait à la fois injuste et dangereux de vouloir les préparer à le recevoir par des améliorations graduées, et qu’il y aurait aussi de l’injustice et du danger à ne pas les en revêtir avec la plus grande promptitude […].

Les juifs prouvent donc que la France doit, par justice et par intérêt, leur accorder les droits de citoyen, parce qu’ils sont domiciliés dans cet empire, qu’ils y vivent comme sujets, qu’ils servent leur patrie de tous les moyens qui sont en leur pouvoir, qu’ils contribuent à l’entretien de la force publique comme tous les autres citoyens du royaume, indépendamment des taxes onéreuses, avilissantes, arbitraires, que d’anciennes injustices, d’anciens préjugés, soutenus par l’ancien régime, ont accumulées sur leurs têtes : il n’y a, disent-ils, il ne peut y avoir que deux classes d’hommes dans un Etat ; des citoyens et des étrangers ; prouver que nous ne sommes pas étrangers c’est prouver que nous sommes citoyens […].

Cette pétition, écrite avec philosophie, éloquence et sensibilité, a été rédigée par M. Godard, et est digne, sous tous les rapports, du talent dont il a donné des preuves dans toutes les circonstances où il a consacré sa plume aux intérêts de l’humanité ». (Réimpression de l’Ancien Moniteur, III, 1860, pp. 368-369).

II/ « Les Juifs alsaciens publient une « Adresse » au peuple d’Alsace dans laquelle ils tendent fraternellement la main aux Alsaciens. Dans l’intérêt des deux parties, ils espèrent que leur appel recevra un accueil fraternel ».

Szajkowski, Emancipation, 120.

Exceptionnelle réunion de brochures sur la question juive en Alsace au début de la Révolution française.

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Auteur

[GODARD, Jacques].

Éditeur

Paris, Prault, Imprimeur du Roi, 1790.