Paris, Charles de Sercy, 1651.
In-8 de (20) ff. préliminaires y compris le frontispice gravé, 75 pp. chiffrées, (9) ff. de table, 197 pp. mal chiffrées 191 et (18) ff. non chiffrés, le dernier blanc.
Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, filets or sur coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure signée de Trautz-Bauzonnet, vers 1860.
166 x 108 mm.
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Edition originale de ces lettres adressées par Rabelais à Godefroy d’Estissac, evesque de maillezais, lors de son voyage en Italie.
Tchemerzine, V, 323 ; De Backer, I, 287.
Vers 1520, Rabelais est moine chez les Cordeliers de Fontenay-le-Comte. Persécuté dans son couvent, il entre au monastère de Maillezais en Poitou, protégé par Geoffroy d’Estissac, prieur et évêque de cette abbaye bénédictine. Devenu à son tour bénédictin, Rabelais s’attache à la personne de Geoffroy d’Estissac dont il sera le secrétaire jusqu’en 1526. Il gardera des rapports épistoliers réguliers avec celui qu’il considère comme son premier protecteur.
En 1530 Rabelais arrive à Montpellier, étudie la médecine, et devient médecin en 1532 à l’Hôtel-Dieu à Lyon.
C’est au début de 1534 que Rabelais quitte Lyon pour l’Italie, comme médecin attaché à la personne du Cardinal Du Bellay. D’aout 1535 à mai 1536, Rabelais séjourne encore à Rome dans le but de demander au pape l’autorisation de poursuivre la médecine et de réintégrer l’ordre des bénédictins après la condamnation dont furent frappés Gargantua et son auteur.
Le recueil, édité par les frères de Sainte Marthe, se compose des lettres adressées d’Italie par Rabelais à son premier protecteur.
Divisées en 16 chapitres elles évoquent autant les rapports du Pape avec Charles V, les différends opposant les familles Médicis et Strozzi, que les combats opposant le Roi de Perses aux Turcs,…
Des détails beaucoup plus intimes révèlent ainsi l’envoi de graines du jardin secret du Pape au Belvédère, à l’évêque de Maillezay : « les salades de Legugé, me semblent pourtant bien aussi bonnes, & quelque peu plus douces & amiables à l’estomach, mesmement de votre personne, car celles de Naples me semblent trop ardentes & trop dures… ».
« Ce volume est orné d’un beau frontispice de F. Chauveau, offrant le portrait de Rabelais à mi-corps assis devant une table et écrivant ». (De Backer)
Superbe exemplaire à grandes marges.
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